En 1962, Jim Carrey et David Fincher voient le jour pendant que Marylin Monroe perd la vie. Masaki Kobayashi réalise l’immense « Hara-Kiri » alors qu'Henri Verneuil réunit J.P Belmondo et Jean Gabin dans « Un singe en hiver ». L’année 1962 a développé une multitude d’événements qui ont marqué le monde du cinéma. Pourtant, celui que je garde en tête (aujourd’hui particulièrement) c’est la sortie du film d’Agnès Varda : « Cléo de 5 à 7 ».
C’est ainsi que j’ai rencontré Varda, avec ce long métrage qui mettait en lumière son amour pour l’humain, sa passion pour le réalisme et cette imposante envergure scénaristique qui a marqué mon esprit tout au long du visionnage de « Cléo de 5 à 7 ».
J’ai plongé sans peur dans ce film à l’image vieillotte, à la réalisation très lente mais au charme intemporel. Ce long métrage est surement celui qui développe le mieux le sujet de la mort et de la peur qui nous habite et nous hante.
Le long métrage de la réalisatrice est tout simplement une ode à la vie ou du moins à ce qu'il en reste, ces moments que nous devons nous empresser de croquer et de savourer. À travers la journée de Cléo (Corrine Marchand), nous découvrons les peurs et les ressentis d'une femme à part, dotée d'une luminosité resplendissante et d'un charme indiscutable. Le personnage de Cléo nous promène dans un Paris luisant d'une renaissance culturelle que seule Varda pouvait ainsi filmer.
Si les images du film arrivent à nous bousculer, à nous toucher, il n'en est pas moins de sa musique...Composée par l'immense Michel Legrand (également acteur), la bande-son du film accompagne avec une alchimie grandiloquente cette errance solitaire et mélancolique que le film nous expose.
"Cléo de 5 à 7" est une expérience cinématographique profonde et représentative d'un mouvement cinématographique qui a marqué des générations de cinéastes. Agnès Varda était immense et manquera terriblement au cinéma mondial.