Cloud Atlas par Khidarion
C'est un film bizarre que cette cartographie des nuages... Autant je l'ai trouvé long et parfois un peu artificiel, autant c'est un film qui m'a travaillé toute la nuit.
On va passer sur le présupposé New Age de transmigration des âmes et de liens karmiques, que j'ai trouvé justement artificiel, avec le grand jeu de "Sauras-tu découvrir qui se cache sous le maquillage?", qui est un peu pénible: c'est relou de voir toujours les mêmes méchants, les mêmes gentils, à part Tom Hanks, qui est celui qui évolue le plus, du médecin cupide au pauvre type dans sa vallée. Les Wachowski nous ressortent leur "philosophie" à deux balles déjà présente dans Matrix.
Les histoires qui s'entremêlent sont toutes intéressantes, et pourraient à elles seules faire l'objet d'un film. J'ai beaucoup aimé celle dans les années 30 avec l'excellent Ben Wishaw, ainsi que celle en 2012, avec ce pauvre éditeur joué par Jim Broadbent. Celles se passant dans les années 70 et au XIX° manquent par contre de consistance, avec un Jim Sturgess fade (ce mec ne sait pas jouer ou quoi?) et une intrigue 70's sous-développée, lorgnant timidement du côté de Robert Redford (Les Trois jours du Condor, les Hommes du président, etc.)
Les intrigues se déroulant dans le futur sont peut-être celles qui m'ont le plus touché, celles qui posent le plus de questions, car ce sont aussi le déroulé final de toutes les autres.
C'est par contre dommage que nous n'en apprenions pas plus sur cette marque de naissance en forme de comète: est-ce que chaque personnage la portant est la réincarnation des précédents? Mais dans ce cas, le personnage joué par Hale Berry en 73 et l'éditeur joué par Jim Broadbent en 2012 sont sensiblement de la même génération, donc?
Ce sera intéressant de le revoir dans quelques temps, à tête reposée, pour établir les connexions qui manquent...