Imaginez un monde. Un monde où les différentes époques verraient les mêmes protagonistes interragir de diverses façons entre eux. Un monde où les choix des uns influenceraient leurs incarnations futures.


Qu'y a-t-il de commun entre un médecin cupide du XIXème, un chercheur du XXème taraudé par ses choix et un pâtre du futur ? Ils sont une seule et même "âme". Le concept de réincarnation est ici utilisé de façon bien singulière. En effet, nos actes ne conditionnent pas seulement notre propre devenir mais également celui de certains de nos proches. L'idée est intéressante mais pas évidente à développer.
Elle est d'autant plus complexe à présenter au spectateur que six fils narratifs s'interpénètrent pour tenter de nos faire saisir le but de tout cela.


Ami spectateur, n'imagine pas parvenir à digérer ce film sans être totalement disponible intellectuellement durant près de trois heures. Il est dit que les réalisateurs (mais les frères Wakowski ne sont-ils pas coutumiers du fait ?) ne nous auront pas facilité la tâche dans un film peu accessible. Beaucoup de concepts brassés pour quoi ? En apparence quelques leçons de morale. Au delà une réflexion sur la nature de l'être humain au travers des âges. Avant tout un divertissement dont le fond pousse à la réflexion sur la pensée dominante d'une époque donnée.


D'excellents acteurs grimés de façon tellement habile que c'en est un plaisir de les reconnaître sous des traits parfois méconnaissables. Des visuels époustouflants, en particulier ceux du futur de néo Séoul. Et une musique... magnétique, qui immerge encore un peu plus dans ce récit multiple.


Une histoire au final parfois déroutante, parfois entêtante, parfois envoûtante qui laisse un souvenir étrange, la tête un peu dans les nuages.

Apostille
8
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le 18 mars 2013

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le 18 mars 2013

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