Cloud Atlas par Johannes Roger
Autant le dire tout de suite, je ne suis pas un inconditionnel des Wachowki. « Bound » et le premier « Matrix » ça se laisse voir mais sans plus, leur meilleur film à mon sens étant « V pour vendetta » qu’ils ont produit. « Cloud Atlas » est d’autant plus une bonne surprise. On y retrouve leurs thématiques habituelles, les rebelles et les marginaux face à l’ordre établis, la menace technologique… Ils y ajoutent un soupçon de karma et d’effet papillons, le tout sur plusieurs siècles. C’est par la forme qu’ils arrivent à surprendre, assimilant la dynamique narrative des séries modernes, mais ramassé sur un seul film. Le récit est volontairement elliptique et enchaîne les cliffhanger sur des séquences de 2 ou 3 minutes reliant les différentes époques. Cela crée un étrange effet de frustration perpétuel chez le spectateur, tout en relançant constamment l’intérêt du spectacle. Au final « Cloud Atlas » fait office d’objet hybride parfaitement dans l’air du temps. Reste qu’il est encore largement en dessous des modèles qu’il site allègrement (« Soleil vert », « Blade Runner » ou « 2001 » entre autre).