Non-lieu commun.
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Pendant près d’une heure, Comancheria s’acharne à se donner des airs, de polar noir d’une part (visages fermés, ambiance plombée) et de rusticité d’autre part (ah les moustaches, les stetson, l’accent texan forcé !), sans que cela ne fonctionne jamais. Pour sa première aux States, l’Ecossais Mackenzie a voulu jouer aux durs, quand, on l’avait compris avec Les Poings contre les murs, le réalisateur semble beaucoup plus à l’aise quand il s’agit de la jouer profil bas. Et c’est justement lorsque l’intrigue, jusqu’ici camouflée par une vaine course aux apparences, devient limpide, que Comancheria peut commencer et, malheureusement, s’achever presque aussi rapidement. Cependant, dans cette dernière partie, les vrais caractères se dévoilent soudainement, comme la toile de fond anti-système, et les enjeux, aussi simples soient-ils, font mouche : on finit par grincer des dents en observant ce petit bout d’Amérique trumpienne et fière de l’être.
Créée
le 15 sept. 2018
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