Trois sketchs mélangés ensemble plus qu'un film pour une suite toujours aussi drôle voire plus.

On ne va pas se mentir, cette suite logique face au succès de l’excellent « Comme des bêtes » il y a trois ans ne lui arrive pas à la cheville. On sent qu’elle a été produite davantage pour faire tourner la planche à billets que par véritable passion, à contrario de la saga « Toy Story » par exemple, dont le but est bien sur également de fonctionner, mais qui prend son temps pour raconter une histoire digne de ce nom et innover. Et ici c’est justement là que le bât blesse : au niveau du script qu’ont pondu les scénaristes et qu’ont validé les producteurs, c’est carrément anémique. On est plus face à trois sketchs à rallonge reliés tant bien que mal sur la fin et qui contiennent chacun deux ou trois des personnages phares du premier film ajouté à de nouveaux animaux. Et pour que ça ressemble tout de même à un film d’animation digne de ce nom pour un public peu regardant, on mixe les péripéties des trois dans un montage alterné pour faire croire à une seule et même véritable histoire.

On n’est pas dupe mais ça fonctionne. On a donc Max et Duke qui voient arriver un enfant dans le foyer et qui partent en weekend à la ferme (peut-être l’histoire la moins intéressante), Pompon le lapin qui se prend pour un super-héros et va partir au secours d’un tigre de cirque et enfin la chienne Gidget qui va demander à la chatte Chloé de se comporter comme un félin pour récupérer un jouet tombé dans un repaire à matous (de loin la plus cool des trois). Malgré cette ossature narrative bien fragile et légère, cette suite est une réussite parce qu’on se marre de bout en bout et qu’on a le sourire aux lèvres durant quatre-vingts minutes qui passent à une vitesse folle. C’est bourré de gags aussi drôles les uns que les autres et c’est encore une fois bien vu sur le comportement de nos animaux de compagnie. Il faut plus voir ça comme un cartoon rallongé en fait et ça fonctionne du tonnerre.

De plus, l’animation est magnifiquement travaillée et donne droit à des plans stupéfiants de beauté. On se demande où va s’arrêter le progrès dans l’animation. Par exemple, le plan nocturne à la campagne sur les chiens Lecoq et Max sur le camion est juste sublime. On passe donc un bon moment et il y a vraiment pléthore de gags à se rappeler à la sortie de la salle. Celui avec Gidget devenue l’élue des chats grâce au point rouge est à mourir de rire, tout comme celui de Chloé stone à l’herbe à chat qui nous fait nous plier en quatre et le dindon qui suit Max à la trace à la ferme est juste renversant de drôlerie. Cette séquelle ne restera pas dans les annales, elle sera même vite oubliée, mais sur le moment c’est sympathique et vraiment très drôle, bien plus que bien des comédies en prises de vues réelles.

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