L’idée de départ était séduisante, sachant Bruno Podalydes aux commandes. Au final, ni crash, ni voltige. « Comme un avion » est un film anodin et transparent. Parfois brillant (quelques belles scènes bucolico-oniriques), souvent creux (le remplissage scénaristique de la première partie fait peine à voir), cette comédie naturaliste pêche par excès et pèse le doigt là où cela fait mal, pour ne pas dire « bobo », la crise existentialiste d’un quinqua pas vraiment sympathique. Podalydes enrobe le tout d’un humour de potache bien gras, imagine des personnages qui se veulent hauts en couleur, mais ridicules au final voir horripilants (le comique de répétition avec l’hystérique pêcheur Arditi notamment). Ce n’est pas désagréable à regarder, assez borderline (on trépigne parfois pour voir arriver une fin qui tarde à venir), et au final on a le sentiment que si même si l’on n’oubliera pas le personnage de Michel, on aurait aimé que son parcours aquatique soit moins analgésique et beaucoup plus chromatique…