Ca fait zizir de voir notre bon vieux Sylvester Stallone dans un rôle un peu moins caricatural que d'habitude, un peu plus en finesse en tout cas...
Dans Copland, Mister World Company incarne un sheriff ventripotent, un peu pataud, patibulaire, qui n'entend plus que d'une oreille depuis son premier et dernier acte héroïque, mais qui comme tous a surtout pris l'habitude de fermer les yeux sur les "étouffées" d'une ville refuge imaginée par une poignée de flics ripoux et mafieux issus des alentours New Yorkais... Le déni pour tranquillité.
Sa prestation, convaincante et presque mystérieuse en idiot utile d'un système corrompu qu'il finira par combattre, le situe même au niveau de pointures comme Robert De Niro et surtout Harvey Keitel, toujours aussi puissant dès qu'il s'agit d'incarner le type sans foi ni loi...
L'autre force du film de James Mangold c'est son scénario, classique mais bien ficelé, à base de corruption et de coups montés. Car même si l'action n'est en rien omniprésente et qu'elle s'avère relativement expéditive, en dehors de l'efficace scène finale, ce policier parvient à maintenir un bon niveau de tension du début à la fin.
Au final, l'intrigant Copland propose un très bon suspense doté d'un excellent et surprenant casting.
Une vraie bonne curiosité, quoi.