Après Piranhas 3D, on pensait qu' Alexandre Aja était passé maître dans l'art de l'horreur aussi angoissante que ludique. Et bien, là, il est en perte de vitesse.Tout est convenu, prévisible et presque déjà vu. Sans nouvelles de son père, Kaya Scodelario décide de se rendre dans la maison familiale en bravant les consignes d'interdiction dues à un violent ouragan qui frappe cette zone de Floride. Elle retrouve son père blessé dans la cave mais il n'est pas seul...Après une introduction dans laquelle le réalisateur prend le temps de situer son sujet et ses protagonistes, Crawl démarre plutôt bien. Mais, la vraisemblance qui entoure le comportement des créatures est questionnable notamment en ce qui concerne les morsures. Quand c'est Kaya Scodelario qui est attaquée, sa peau se révèle dure comme du béton. Quand ce sont d'autres personnages, les membres s'arrachent facilement et c'est assez drôle. Crawl est loin de Piranha 3D, loin de son aspect presque parodique . Pourquoi pas si le film au premier degré croit en son histoire. Mais, on trouve malheureusement trop de trucs totalement incohérents, genre une fille qui nage plus vite qu'un alligator. Avec un générique d'introduction assez magnifique avec cette apparition du titre soufflé par le crawl des nageuses , on sait quasiment tout du personnage principal en quelques minutes. Doté de la présence de Sam Raimi à la production , j'avais envie d'aller voir le résultat. Le film a l’avantage d'offrir des alligators plutôt bien fichu et , globalement, des effets assez réussis . Mais, les réactions des personnages humains s'avèrent bien trop prévisibles et il n’y a rien de bien original niveau scénario.