Un homme de coeur
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La seule présence de Clint Eastwood dans un film suffit en général à apporter le minimum requis pour en assurer l'intérêt. Mâchoire serrée, regard dur, démarche unique, charisme naturel, la grande classe le Clint. L'âge venant, rien ne change, toujours le même magnétisme.
Michael Connelly est un écrivain ayant un rythme d'écriture échevelée, son livre par an en général. Un peu méprisé par la critique bobo qui se méfie toujours de ce qui a du succès, il enchaîne les bouquins, passant des enquêtes du policier baroudeur Harry Bosch à celle non moins dénuées d'intérêt du détective Terry McCaleb. Sans atteindre le niveau d'un James Ellroy ou d'un Dennis Lehane, il demeure tout de même un auteur solide dont l’œuvre est loin d'être inintéressante.
Avec Créance De Sang, Clint Eastwood adapte Connelly et incarne le rôle du détective privée navigateur. Le premier bémol réside dans le peu de crédibilité quant à l'âge du personnage pour un acteur plutôt vieillissant et ne possédant plus les qualités physiques requises pour ce rôle. La scène de poursuite du début étant d'ailleurs interprétée par un figurant. C'est très voyant et grossièrement doublé. Ça ne marche pas.
Bourré de clichés grossiers, le russe forcément méchant, le duo de flics empruntés, le tueur qui revient sur les lieux de ses méfaits au moment où McCalleb vient y chercher d'éventuels indices, ... tout un tas de poncifs tarte à la crème et d'évidences redondantes que l'on voit arriver comme autant de cheveux sur la soupe, font de ce film un ratage sur toute la ligne.
Vraisemblablement peu impliqué dans l'écriture de cette adaptation, le réalisateur de Mystic River se contente de faire du filmage sans réelles convictions et de faire dérouler l'enquête avec un total désintéressement pour sa mise en application. Les dialogues sont convenus et les clichés pleuvent outrancièrement. Et ce n''est sûrement pas une romance inutile et pompeuse qui vient rehausser cette adaptation d'un roman plutôt bien troussé.
Un petit Eastwood, qui cherche toujours à repousser l'ombre de Harry Callahan, son vrai alter-ego, en tentant de se dédouaner en se justifiant en permanence sur ses actes afin d'adoucir son image de dur à cuire.
Clint c'est pour ça qu'on t'aime pète leur tous la gueule !
Créée
le 31 mai 2016
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