Cet héritage s'en sort pas trop mal dans le brassage du passé et des auto-références en pleine mode des reboots de sagas. Pour installer le successeur de Rocky au cinéma rien de mieux que de bien garnir l'arbre généalogique. Ce tour de chauffe fait aussi office d'éclaireur en vue d'une nouvelle franchise même si la cultissitude de "tonton" sera difficile à atteindre. En effet Sylvestre Etalon a rangé ses gants et regarde les autres courir dans le retro de sa camionette, à moins qu'il se réserve pour Expandables.
Le genre aidant le film est très balisé en ayant recours à de groses ficelles dramaturgiques à la limite du pathos. Les combats n'échappent pas à la régle notamment le dernier qui dégaine flashbabk motivateur pendant les K.O, commentaires radios assassins et plans sur la famille qui regarde à la télé mais le cocktail reste efficace.
Les scènes de transition fonctionnent aussi malgré quelques longueurs et la love story obligatoire. La gouaille de Stallone et ses entraînements insolites piochés dans un épisode d'Ippo en font tout le sel. Les fameux joggings rythmés par la musique mythique ne sont plus mais la B.O est toujours bonne privilégiant maintenant le rap au rock quitte à faire un peu cliché afro-américain. Les entraînements ressemblent en effet à des clips style "West coast représente" avec kékés sur des quads en arrière plan.
Contrairement au précédent opus Rocky Balboa qui prenait pour thème le choc frontal des générations ici le passage de témoin est enterriné, remplaçant le témoin par un short vintage. Malgré une impression de déjà vu propre à la politique Hollywoodienne actuelle qui rescussite les anciennes sagas à la pelle le film reste plus honnête que la moyenne mais sans réelle plus value.