Cris et chuchotements par Cinephage01
Bergman invente avec cette oeuvre le film en rouge et blanc (et un peu noir). Sans aucun doute, son film le plus violent d'un point psychologique.
Hui-clos se déroulant dans un immense manoir, Cris et Chuchotements reprend la trame narrative du Silence (une histoire de soeurs qui se déchirent alors que l'une d'entre elles est sur le point de mourir). Sauf d'ici la douleur est poussée à son paroxysme : Agnès se meurt dans les bras de la servante Anna, seule à l'accompagner dans ses derniers instants. Les deux autres soeurs Karin et Maria semblent hésiter à se réunir au chevet de la mourante. Elles tentent de cacher leur haine qu'elles éprouvent l'une envers l'autre. Karin l'aînée éprouvent des sentiments pour sa soeur Maria (autre point commun avec Le Silence) mais elle se les interdit allant même jusqu'à s'automutiler. Rien ne semble pouvoir les réconcilier.
Un très grand film douloureux dont il est difficile de parler avec justesse et un Bergman à déconseiller pour découvrir sa filmographie.