J'avais un bon souvenir de ce Crying Freeman dont l'idée originale, celle du tueur qui pleure chacune de ses victimes, m'avait choppé à l'époque...
Malheureusement, celle-ci n'est pas suffisamment exploitée, on a tout juste droit à quelques larmes çà et là, à un tableau, et puis c'est tout... Y avait vraiment mieux à faire.
Pour le reste, Christophe Gans propose un film d'action plutôt classique avec les qualités et les défauts du genre, à savoir un bon rythme, de spectaculaires scènes d'action (évidemment), mais aussi un scénario très basique, des dialogues un peu limite - quoiqu'ils sont ici au-dessus de la moyenne - et moult invraisemblances...
Ceci dit, Crying Freeman a quand même un petit truc en plus : la poésie. C'est rare pour le genre et ça fait du bien : certains plans mystérieux et esthétiques donnent de la personnalité au film. Il faut dire que des personnalités, il y en a : un Tchéky Karyo égal à lui-même, un Mark Dacascos en mode "artiste potier de la mort" dans son meilleur rôle, mais surtout, deux actrices sublimissimes répondant aux doux noms de Julie Condra et Yoko Shimada.
Je n'ai donc pas détesté revoir Crying Freeman, qui est plutôt réussi dans son genre, j'ai juste été un peu déçu de ne pas retrouver l'émotion d'antan... A croire que nos coeurs s'endurcissent avec le temps... Mais naaaaan ! Je déconne ! C'est juste une question d'esprit critique plus aiguisé et d'expérience accrue !