Les mathématiques et la philosophie font-elles bon ménage ? C'est dans un film de survie qu'on pose cette question. On aura tout vu.
On commence par deux exécutions horribles. Pour la première, ça m'a permis de me rendre compte que Paul W.S Anderson avait tout pompé dans Resident Evil avec les rayons lasers. Soit. On a une clique d'aventuriers devant se sortir d'un donjon. Je veux dire d'un cube. Comme dans tout bon RPG, ils doivent s'entraider, se servir de leurs compétences pour franchir les portes. On a le médecin pour les soins, le flic pour jouer les gros bras, les intellos pros des maths afin de résoudre les énigmes. Oui mais ils ne sont pas fichus de se faire confiance. Plutôt que de se dire "voilà, on est tous dans le même bateau, on fait équipe et ensemble on s'en sortira", chacun cherche à se tirer dans les pattes. Une vision pessimiste d'un groupe d'humains enfermé où c'est le chacun pour soi qui prime.
Vincenzo Natali s'amuse à rendre fou le spectateur qui ne s'attend pas une seule seconde à ce que nos "héros" s'en sortent. Que cache la prochaine salle ? Un piège mortel ? Si oui, lequel ? Et où est la sortie ? Est-ce qu'elle existe au moins ? Natali reste vague sur la conception de cette structure, son but et les motivations de ceux qui en sont à l'origine. Il en va de même pour les victimes. Comment ont-elles été sélectionnées ? Est-ce qu'elles ont toutes quelque chose à cacher comme celles d'un autre huis-clos célèbre, le roman Dix petits nègres ? A chacun de se faire sa propre opinion car ce mystérieux cube est loin d'avoir dévoilé tous ses secrets.