En 1978, les femmes ne travaillaient pas et les Afro-Américaines encore moins. En 1978, les pères étaient responsables et matures. En 1978, on traitait aussi les troubles psychologiques avec du lithium. Bref, à en croire DADDY COOL, il y a presque quarante ans, les Etats-Unis vivaient encore à l’âge de pierre.
Pour Cam Stuart (Mark Ruffalo), la combinaison est donc mortelle. Diagnostiqué comme bipolaire, il se retrouve poussé à prendre en charge ses deux filles, Amelia (Imogene Wolodarsky) et Faith (Ashley Aufderheide), tandis que leur mère Maggie (Zoe Saldana), cette épouse dont il n’a pas divorcé, reprendra ses études de management à Columbia University afin d’apporter le beurre tant absent des épinards de la famille. Dans l’immeuble de type HLM où le petit noyau vivote avec peu de moyens, les mères au foyer détournent vite la tête au passage de ce paternel pas comme les autres, qui tient les rênes de la maison, lave le linge et cuisine alors que Madame porte la culotte à New York. A Boston, où les fillettes tentent de supporter les sautes d’humeur de ce grand rêveur, Cam songe donc à la liberté qu’il chérit en amoureux de la nature, fuyant de fait les obligations d’un quotidien inquiétant.
Mais jusqu’où pourrait-il bien aller ? Toute sortie dans un bar est désormais sanctionnée d’un coup de téléphone inquiet de Madame, des regards accusateurs de son aînée, Amélia, qui elle-même cherche son identité entre papa blanc et maman métis (Maggie en est d’ailleurs plutôt fière). Il n’a d’autre choix que d’affronter cette fois, sans le refuge des cachets ou de l’institut de santé où par le passé on l’avait confiné pour le guérir, pour son bien. Mark Ruffalo s’avère surprenant d’authenticité dans la peau d’un homme qui n’est qu’un livre fermé, un jour enthousiaste, un jour dépressif. Les deux jeunes comédiennes qui l’accompagnent sont une fraîche découverte, et leur justesse n’a d’égale que leur pétillants visages.(...)


Lire l'intégralité de la critique de Tom Johnson, sur Le Blog du Cinéma

LeBlogDuCinéma
5
Écrit par

Créée

le 17 juil. 2015

Critique lue 503 fois

Critique lue 503 fois

D'autres avis sur Daddy Cool

Daddy Cool
Tom_Ab
7

Un clown triste

Il faut d'abord que je parle des conditions de visionnage de ce film, très particulières. Ayant eu l'honneur d'être convié à la Cinéexpérience #1, organisée par SensCritique, je ne savais pas ce que...

le 26 mai 2015

23 j'aime

5

Daddy Cool
quintinleneveu
8

Critique de Daddy Cool par Quintin Leneveu

Premières Deauville 2014 - Premier film de Maya Forbes, "Infinitely Polar Bears" se présente comme un feel good movie mettant en scène Mark Ruffalo dans le rôle d'un père bipolaire. Avec sa...

le 13 sept. 2014

6 j'aime

Daddy Cool
Halifax
7

Daddy Ruffalo

Je pense que tous les participants de la Cinexperience étaient d'accord : l'expérience était clairement plutôt sympa ! Pour ce qui est du film, il y a plusieurs écoles : beaucoup aimé, aimé, moins...

le 27 mai 2015

6 j'aime

Du même critique

Buried
LeBlogDuCinéma
10

Critique de Buried par Le Blog Du Cinéma

Question : quels sont les points communs entre Cube, Saw, Devil, Frozen et Exam ? Ce sont tous des films à petit budget, dont le titre tient en un seul mot, et qui tournent autour du même concept :...

le 21 oct. 2010

43 j'aime

4

The Big Short - Le Casse du siècle
LeBlogDuCinéma
7

Critique de The Big Short - Le Casse du siècle par Le Blog Du Cinéma

En voyant arriver THE BIG SHORT, bien décidé à raconter les origines de la crise financière de la fin des années 2000, en mettant en avant les magouilles des banques et des traders, on repense...

le 16 déc. 2015

41 j'aime

Un tramway nommé désir
LeBlogDuCinéma
10

Critique de Un tramway nommé désir par Le Blog Du Cinéma

Réalisé en 1951 d’après une pièce de Tennessee Williams qu’Elia Kazan a lui-même monté à Broadway en 1947, Un Tramway Nommé Désir s’est rapidement élevé au rang de mythe cinématographique. Du texte...

le 22 nov. 2012

36 j'aime

4