Dallas Buyers Club par AntoineRA
Avec un tel sujet - Ron Woodroof, cowboy homophobe atteint du virus du SIDA - on pouvait s'attendre à un long-métrage à l'atmosphère accablante, maladive, à grand renfort de pathos. Pourtant, l’œuvre n'aurait pu mieux représenter son personnage. À l'image de Woodroof, le film ne se laisse pas abattre. Tout d'abord atteint par l'annonce de la maladie, il a très vite su tirer le bon parti et continuer à vivre au mieux. Ainsi, à travers la prestation absolument incomparable de Matthew McConaughey (dont l'implication physique n'est pas sans rappeler un certain Bale dans The Machinist), le long-métrage demeure vibrant, rock'n'roll, ponctué d'humour, de séquences follement humaines, et toujours le drama en filigrane pour rappeler le contexte et la tragédie de cet homme. Côté performance, Jared Leto n'est également pas en reste avec son physique androgyne. Dallas Buyers Club s'avère être un film bien plus vivant qu'il n'y paraît, et qui arrive on ne peut mieux à raconter son histoire forte sans pour autant faire déprimer son spectateur.