White dog

Jet Li est un des meilleurs artistes martiaux de son temps, mais comme beaucoup d'acteurs chinois ayant migré aux USA durant les 90's, il a également joué dans pas mal de daubes américaines. Aussi surréaliste soit-il, le meilleur film international de Jet Li a été écrit et produit par Luc Besson.

Il lui avait déjà offert Le baiser mortel du dragon (Chris Nahon, 2001), nanar de compétition qui avait au moins le mérite de délivrer son lot de scènes d'action punchy (au contraire des productions Silver dans lesquelles il a joué). Ici Besson lui a trouvé un rôle qui sort du lot. Celui d'un homme entraîné comme une bête et s'humanisant par la musique.

Dit comme cela, le pitch fait très simple et naïf, mais Louis Letterier et Besson réussissent à en tirer le meilleur. Jet Li est émouvant, tout comme Morgan Freeman. Bob Hoskins joue un merveilleux salaud en puissance. La musique de Massive Attack est excellente, parvenant à émouvoir comme à parfaitement rythmer pour les scènes d'action.

Ces dernières, chorégraphiées par Yuen Woo Ping, sont particulièrement efficaces et plutôt bien montées. Ce qui est ironique quand on voit qu'une simple scène où Bob Hoskins marche a besoin de 5-6 plans. D'autant que les scènes d'action montrent tout l'aspect sauvage de Danny et la violence concentrée qui ne demande qu'à sa sortir.

Avec sa deuxième réalisation, Louis Letterier signait son meilleur film jusqu'à présent. Danny the dog prouve également que Luc Besson peut signer de bons scénarios. Mais encore faut-il qu'il s'en donne les moyens...