Critique de Dans l'ombre de Mary - La Promesse de... par LuluCiné
Dans l'Ombre de Mary ou plutôt Saving Mr.Banks aux USA, et qui me paraît plus adapté à l'histoire qu'on a sous les yeux, est à l'image d'un biopic bien fait.
Si Hollywood tire les ficelles, force est de constater que pour une fois elles sont bien tirées, nous racontant l'histoire plus personnelle de l'auteur de Mary Poppins avec grandeur et mesure. Car l'image de Disney apparaît surtout comme un manipulateur sous fond de bonhomme sympathique, et on s'amuse de voir Mrs Travers déjouer la niaiserie et les plans de Disney pour accrocher Mary Poppins à son tableau de chasse. Bien évidement le trait business-man de Disney n'est pas surligné mais j'apprécie qu'on écorne un peu cette image de papa gâteau à qui tout réussi. A l'image de Pamela Travers, peu encline au monde magique de celui-ci, le spectateur s'attache à elle par son acharnement à refuser tout ce que le Studio lui propose. Les flash-back viendront appuyer les réflexions de l'auteur afin de mieux cerner sa personnalité.
Ces flash-back redondants sont ce qui m'ont le plus gênés dans le film, bien qu'utiles au propos ils cassaient le rythme de l'autre intrigue, et forçaient sur le pathos d'une enfant prise dans les travers des adultes.
D'un point de vue historique le film prend aussi une certaine dimension, que ce soit par le fonctionnement d'un Studio où par la reconstitution des décors (rien de moche évidement). Thomas Newman quand à lui fait du Thomas Newman, mais on apprécie que sa musique s'efface au profit des notes de musique du film Mary Poppins, qu'on refredonne avec plaisir.
Le film est efficace parce qu'il réussit son but, émouvoir par son approche plus intime de la vie d'une œuvre. J'ai tiré ma larme plus d'une fois, et même si on m'y a forcé, j'ai trouvé la manière plutôt habile. Car c'est un film qui au-delà de son son image lisse, apporte un regard sur la création (que ce soit par Pamela Travers ou par Disney) et montre la témérité de l'homme qui a fait rêver beaucoup d'enfants.