Dans l'ombre de Mary : La Promesse de Walt Disney ou plutôt Sauvons Mr. Banks (Saving Mr. Banks), est un film semi biographique romancé (comme beaucoup d'autres) réalisé très sobrement par John Lee Hancock, écrit pour Kelly Marcel et Sue Smith pour les studios Disney... qui raconte comment la romancière Pamela L. Travers de son vraie nom Helen Lyndon Goff (magnifique Emma Thompson), une vieille fille d'origine australienne aigri et hantée par son passé collabore (avec beaucoup de difficulté) aprés une vingtaine d'années de négociation avec Walt Disney (excellent Tom Hanks... qui joue le role tout en nuance)... avec le scénariste Don DaGradi (joué par Bradley Whitford) et le duo de compositeurs Richard M. et Robert B. Sherman (joués par Jason Schwartzman et B.J. Novak)... dans un grand Studio ou tout dans l'apparence (La magie du commercial et les sourires figées) un monde ou le seul brin d’humanité est personnifié par le chauffeur de Mrs Travers (joué par Paul Giamatti) envoyé par les Studios...
Un film beaucoup plus fin qu'il en a l'air ou tout est apparence qui raconte la premiere rencontre entre une vieille fille aigri et un homme d'affaire très paternaliste (subtilement joué par Tom Hanks...) en apparence bien sur... Car ce Walt Disney qui rongé par la maladie , n'hésite pas a joué avec la corde sensible de l'auteur pour avoir les droits de Mary Poppins... Autre exemple qui ajoute encore plus de profondeur a mon propos... les flashbacks qui montre tout d'abord, une famille apparemment heureuse... alors que la réalité est tout autre... Travers Robert Goff (joué par Colin Farrell... qui mine de rien, trouve son plus beau role ces dernier temps) le père de famille est un raté pitoyable qui essaie de fuir une certaine réalité sinistre et surtout fait croire a sa fille (jouée par Annie Buckley) qu'elle vit dans un monde meilleur ou il y a que des princesses et prince charmant (Ce qui reflète l'image des Studios Disney d'hier et d'aujourd'hui... quoique)... Alors que son épouse cache un certain malaise familial ou tout n'est pas rose... et sans oublié ce (faux) happy end ou Helen Lyndon Goff alias Pamela L. Travers qui assiste a l'avant premiere du Mary Poppins de Walt Disney, (A noter par ailleurs, que le grand patron trop paternel des Studios omet de l'invité... pour ne pas montrer sa trahison semblablement envers l’œuvre de cette derniere), est beaucoup plus émue par ses souvenirs de son père (Ce qui montre une certaine amertume a la fin de ce film)... que par le long métrage édulcoré par rapport a son œuvre qu'elle a vraisemblablement dédié a ce dernier)...
Enfin bref, Dans l'ombre de Mary est beaucoup plus qu'un nouveau produit des studios Disney... c'est une autocritique et une belle analyse d'un monde ou tout est en apparence (Les rêves prennent le pas sur la triste réalité qu'on refuse de voir)... Ou mieux encore ce long métrage m'a donné envie de revoir Mary Poppins.... Décidément ces derniers temps, les films en live des Studios... sont beaucoup plus réussi que leur long métrage d'animation... Esprit chagrin qui ne sait pas lire (ou pas lire les émotions) entre les lignes s'abstenir.