On l'attendait sur l'adaptation du célèbre roman cyberpunk Neuromancer de William Gibson, mais finalement c'est une nouvelle de Stephen King et de son fils Joe Hill que Vincenzo Natali porte à l'écran. Le réalisateur de Cube, mais aussi de Splice et de quelques épisodes des séries Hannibal et Westworld, adapte donc Dans les hautes herbes (publiée en 2012), pour le compte de Netflix.
Si le parcours de Vincenzo Natali au cinéma est assez chaotique, semblant constamment galérer à monter ses projets, ce n'est malheureusement pas Dans les hautes herbes qui arrangera les choses. Adaptation d'une nouvelle (que je n'ai pas lue, mais dont j'ai cru comprendre qu'elle ne faisait pas partie du haut du panier de l'œuvre de King), le scénario (écrit par Natali lui-même) donne trop l'impression d'un court récit étiré à l'extrême pour en faire un long-métrage.
Les plans sur les fameuses hautes herbes ont beau être classes, le sentiment de tourner en rond (comme les personnages) se fait rapidement sentir. Le gros point noir du film selon moi. Dommage que le film n'exploite pas davantage certains éléments, notamment le monde souterrain aperçu le temps d'une superbe scène (la meilleure de tout le film). Dommage également que le casting ne soit pas vraiment à la hauteur. Même le sympathique Patrick Wilson (qui ne l'est pas du tout dans l'histoire) cabotine "légèrement".