Génial réalisateur de chefs-d’œuvre des studios Disney, tels que Mary Poppins, Le fantôme de Barbe-Noire, L’apprentie sorcière (et beaucoup d’autres), Robert Stevenson nous offre ici un savoureux conte populaire. Cette saveur particulière, Darby O’Gill la doit d’abord au contexte de la campagne irlandaise, dans laquelle se déroule l’action, et dont il est difficile de dénier le charme, renforcé par la belle musique d'Oliver Wallace. Mais la plus grande réussite du film, c’est la maîtrise quasiment parfaite du mélange d’échelles, les farfadets étant très crédibles, même lorsqu’ils se trouvent à côté d’un humain, ne paraissant ni disproportionnés, ni incrustés dans l’image. En revanche, les autres effets spéciaux ont beaucoup moins bien vieilli (on pense à la scène de la chute de Darby dans le puits, ou aux apparitions de la mort, à la fin).
Une autre réussite est due aux acteurs, Albert Sharpe en tête, qui ne se retient pas forcément d’en faire trop, mais qui parvient à rendre son personnage assez attachant, de même que Jimmy O’Dea, excellent en facétieux roi des farfadets. C’est leur duo qui fait principalement fonctionner le film, quoique, rétrospectivement, c’est également assez amusant de voir le futur interprète de James Bond chanter des chansons romantiques en faisant son jardin... D'ailleurs, c'est en voyant ce film que la femme d'Albert Broccoli, producteur de la saga James Bond, convainquit son mari de prendre Sean Connery pour jouer le fameux espion !
Il faut toutefois reconnaître que s’il est souvent amusant, il manque tout de même un léger grain de folie à Darby O’Gill et les farfadets pour être tout-à-fait convaincant, surtout au vu de la carrière que Robert Stevenson va connaître par la suite, et de tous les réussites qu’il réalisera. Il n’empêche qu’on en retiendra un film sans prétention parfaitement adapté aux enfants, et dont le charme opère encore aujourd’hui, y compris sur un public plus adulte (Les studios Disney ne nous ont-ils pas appris à garder notre âme d’enfant ?).
A noter : si le doublage français est assez inégal, il nous permet tout de même de saluer encore une fois la performance de Roger Carel, un des plus grands doubleurs français, qui fait la voix française du roi Brian.

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le 10 mars 2016

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Tonto

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