Après le succès public d'X-Men et le triomphe au box office de Spider Man, un nouveau mot d'ordre pour les studios: Super-héros. Premier à surfer sur la vague, Daredevil est pourtant d'une facture nettement plus complexe sur le papier. Justicier aveugle et radical, il est peut être le héros comics de Marvel se rapprochant le plus de Batman. Mais ce qu'il manque à son adaptation, c'est une âme.
Privé de director's cut, Mark Steven Johnson voit son travail cisaillé par une production désireuse d'axer avant tout son film sur l'action. D'où une impression constante de bâclé et d'impersonnel. Vraiment dommage car une surprise de taille était au rendez-vous: Ben Affleck.
L'acteur - grillé après diverses expériences plus que consternantes (Pearl Harbor, Gigli)- surprend par son intensité et sa subtilité en Matt Murdock.
Parfaitement crédible en avocat, Affleck montre également une certaine présence en justicier malgré un costume (avouons-le) ridicule.
Il est surement la seule chose à sauver de ce marasme avec la pétillante Jennifer Garner. Sinon, Michael Clarke Ducan n'est pas très convaincant en grand méchant et Colin Farrell cabotine en pure perte.
La version de longue (30 minutes en plus) s'avère être étonnamment agréable, même si elle n'arrive pas à corriger complètement les gros défauts de cette version cinéma d'1h43.