Parmi les réalisations de Tim Burton, après ses illustres Alice au Pays des Merveilles, Sweeney Todd le diabolique barbier de Street Fleet, Les Noces Funèbres, Charlie la chocolaterie, ou même encore Sleepy Hollow la légende du cavalier sans tête, voici Dark Shadow qui s’avère être une déception face à ce qui était attendu de cette comédie dramatique aux vampires maudits. Le sort échoue dans le domaine de la satisfaction…
L’atmosphère gothique exagérément vampirique souligne l’esprit farfelu de Dark Shadow sous un scénario assez peu robuste. La fin s’envisage dès le début et l’ambiance « bizarre » finit par faire l’effet d’un narcotique/soporifique. Les notes d’humour restent des croches sur la portée d’une symphonie, en l’occurrence, peu mélodieuse.
Jhonny Depp est à l’affiche, comme pour chacun des « films Burton », mais glisse lui aussi dans le panier contrariant. Même si évidemment les acteurs restent très bons, vu la pointure, je m’attendais à beaucoup mieux.
Pas transportée dans le monde de Burton pourtant bien présent, mais où cette famille joue des clichés aux détails fignolés dans un souci futile et pas toujours subtil formant une vague trouble.
La lycanthropie de l’adolescente ne trouve quant à elle que peu d’utilité et semble être une idée en vrac, inaboutie, jetée dans la mêlée. La fin paraît plutôt transparente, semble avoir été le choix facile : « happy end et nous n’en dirons pas plus »… Quant à la résurrection de la psychiatre, elle aussi plus que prévisible, cela ajoute au caractère flagrant de manque de trouvailles épatantes.
Dark Shadow revisite l’univers exagérément décalé dans lequel Burton et Depp ne rattrapent pas la comédie finalement assez superficielle mais dont certains effets poétisent l’image de façon bien plus intéressante comme le fait la peau porcelaine craquelée…
Sous des airs de famille Adams, la famille Collins reste une vaine étincelle où les duels entre Barnabas et Angélique s’enchaînent avec une légère paresse romantique, sacrifiant le charme Burton qui savait nous toucher.
AnaelleT
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le 12 mars 2013

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