Aujourd’hui, chaque sortie d’un nouveau film réalisé par Tim Burton est un évènement, encore plus quand l’acteur principal est Johnny Depp. Autant le dire tout de suite, « Dark Shadows » est moyen, vraiment très moyen. Ce qui est assez frustrant, quand on voit que Tim Burton avait tout en main pour faire un film spectaculaire et passionnant : des sublimes décors, une panoplie de très bons acteurs, un scénario qui promettait de grandes choses etc. Le gros problème reste que « Dark Shadows » est prévisible, trop prévisible même. C’est du Tim Burton certifié, certes, les fans seront comblés étant donné que son monde est encore une fois bien représenté. Mais, pour des gens comme moi, qui apprécient son travail sans en être complètement accro, « Dark Shadows » devient très vite long et chiant. Le film tourne en rond, sans arrêt, et ce ne sont pas des dialogues pauvres ou des effets spéciaux grandiloquents qui sauveront ce gros défaut. Les acteurs sont bons, pourtant. Johnny Depp est en grande forme, même si on attendait plus dans l développement de son personnage. Eva Green est cool, aussi, quoique son personnage devient assez énervant à la fin. Les autres font plus figure de figurants, comme le major d’homme pitoyable et la jolie fille rebelle (par contre, faut qu’on m’explique ce what the fuck à la fin. Pourquoi avoir fait ça ? Mince !). Le fait de survoler ces personnages est une erreur, qui rend le film moins attractif et passionnant. L’histoire est assez bonne en elle-même, mais Burton reste toujours à la surface, n’essayant même pas de surprendre le spectateur. Dommage venant de sa part ! La bande annonce annonçait des moments comiques, car oui « Dark Shadows » est une comédie… Difficile d’y croire après l’avoir visionné. Les rares scènes qui sont censés faire rire le spectateur tombe complètement à l’eau, c’est même moins bien quand la bande-annonce, c’est pour dire ! Johnny Depp donne d’ailleurs l’impression d’être coincé comme pas deux à ce sujet. Pourtant bon acteur, il ne convainc guère au niveau de l’humour (avec les hippies par exemple). Heureusement que les effets spéciaux sauvent un peu le tout, la fin est juste bonne si on la regarde de ce point-là. C’est –enfin- du grand spectacle, c’est simple et ça ne casse pas deux pattes à un canard mais ça reste agréable malgré des what the fuck conséquents. En fait, le seul vrai plaisir de « Dark Shadows » reste sa bande son. Quel plaisir d’entendre T-Rex, et de voir Alice Cooper interprété deux excellentes chansons (surtout la culte «No More Mr. Nice Guy »). Au moins, Burton a fait le bon choix ! « Dark Shadows » est une déception, un film qui n’arrive pas à ses fins à cause d’une action longue à se développer et de l’humour basique et tristement mauvais. On s’ennuie, on s’ennuie !
Nikki
5
Écrit par

Créée

le 17 mars 2013

Critique lue 249 fois

2 j'aime

Critique lue 249 fois

2

D'autres avis sur Dark Shadows

Dark Shadows
HugoShapiro
3

Vodka Shadows

Je suis un peu malhonnête voyez vous. J'ai mis 3 a Dark Shadows sans grande conviction. Même sans aucune. Car sincèrement, je ne saurai juger 2h de film ou je n'ai passé mon temps qu'à répéter...

le 9 mai 2012

110 j'aime

22

Dark Shadows
Amethyste
6

Ode à un sombre prince et à son merveilleux univers hanté. [Opus 5]

Monsieur Burton, c'est avec beaucoup d'espoir mais aussi avec beaucoup d'appréhension que je suis allée voir votre dernière création. L'espoir d'un certain retour aux sources, la création d'un...

le 14 mai 2012

83 j'aime

24

Dark Shadows
Jackal
7

Tim Burton's 70's Show

XVIIIème siècle. Barnabas Collins est à la tête de sa famille de riches poissonniers venus d'Angleterre (fondateurs de la ville de Collinsport), il est admiré de tous et la dirige pour le mieux...

le 9 mai 2012

67 j'aime

14

Du même critique

My Own Private Idaho
Nikki
7

Use Your Illusion.

La première scène s'ouvre sur un jeune homme à l'air égaré mais sûr de lui, planté au beau milieu de nulle part. Il porte un petit bonnet, couvrant sa coupe blonde rebelle et des habits usés, signe...

le 27 févr. 2014

44 j'aime

7

Blue Ruin
Nikki
5

Les sanglantes aventures du petit gros à tête d'abruti.

"Une merveille !". C'est ce qu'on peut lire en haut de l'affiche. Je reste dubitatif, très dubitatif. Blue Ruin est d'une simplicité effrayante : un homme cherche à se venger, point barre. Les...

le 1 juil. 2014

30 j'aime

15

Simetierre
Nikki
9

The love, then the death.

La lecture de "Simetierre" est éprouvante. Artisan des mots, manipulateur des émotions, Stephen King nous livre ici une oeuvre tellement puissante qu'elle en devient gênante. "Simetierre" aborde le...

le 4 janv. 2014

29 j'aime

3