Onze ans avant l'univers Marvel ultra-codé de «Spiderman», Sam Raimi réalisateur indépendant américain, auréolé par son succès planétaire «Evil Dead», tentera une première vraie approche dans le monde des super-héros avec «Darkman». Première approche, peut-être pas tout à fait. En effet, on peut considérer Ash (Bruce Campbell), le personnage principal de la saga «Evil Dead» comme un super-héros prenant surtout corps dans «Evil Dead 2» sorti en 1987. Trois ans plus tard, sous l'égide de Renaissance Pictures et des studios Universal, Liam Neeson endossera le rôle du scientifique Peyton Westlake et par là même, le costume de ''Darkman''. Loin des gros bras aux super-pouvoirs harnachés dans des combinaisons élastiques ou portant des armures en acier, ''Darkman'', lui, défiguré par un incendie criminel renaîtra des ses cendres par amour mais surtout par vengeance. Aidé dans sa quête par son invention de peau synthétique pour grands brûlés et ne ressentant plus la douleur depuis l'incendie, ''Darkman'' deviendra le vengeur aux multiples visages. Avec sa folie visuelle et décalée façon «Evil Dead», le film se visionne vignette par vignette comme une excellente BD pleine d'humour noir, de scènes d'actions, d'effets spéciaux kitsch aujourd'hui conférant au long métrage une patine vintage des plus plaisantes, sans oublier la gouaille du super-méchant joué par le regretté Larry Drake futur «Dr Rictus».