"La merde des inconnus, tout le monde s'en fout !" C'est une partie de la citation de la véritable "darling" qui n'a jamais été chouchoutée par la vie... Vous l'aurez deviné : ce film n'est pas commercial.
Vu après "Soeur Sourire", il m'a presque été d'un précieux réconfort ! Au point que je le recommanderais moi, aux "dépressifs-réactifs", c'est à dire ceux qui sont atteints de déprime mais décidés à s'en sortir ! Ce que fait envers et contre tout l'héroïne de ce film avec une surprenante abnégation, elle qui croyait trop au père Noël et à la CB et qui "tient" grâce à ses enfants. Un roman à l'eau de rose qui tourne en vinaigre...
On n'entend pas beaucoup parler de la réalisatrice Christine Carrière qui a adapté cette histoire vraie du roman homonyme de Jean Teulé . Son rythme actuel de production est d'un film tous les huit ans. Dommage car elle a été élève de la Femis, et on le se sent : elle évoque les situations avec beaucoup de poésie et de recul. Et elle dirige parfaitement ses acteurs. D'ailleurs, le casting est excellent et cette fois-ci, elle a bien fait de préférer Marina Foïs à la narcissique Mathilde Seigner pour ce rôle principal de Darling. Elle entre dans le personnage avec un talent rare, ceci d'autant que la vraie darling, qui a perdu la garde de ses trois enfants, assistait au tournage.
Les maquillleuses sont aussi à féliciter pour l'adaptation esthétique de l'évolution de son physique au fil du temps. Mais désolé, Guillaume Canet en méchant, je ne suis pas arrivé à m'y faire ! Film plein de sensibilité mais pas commercial je le disais : il n'a attiré en salles que 153 000 spectateurs.
Christine Carrière me semble quand même bien pessimiste de caractère : je lui donne donc rendez-vous en 2023 ?
RMC Story le 09.12.2018