Stallone et les bas-fonds

Les années 90 firent revenir le temps de quelques films le genre catastrophe. Ainsi, outre Twister, Volcano ou encore Le Pic de Dante, tous centrés sur des catastrophes naturelles, existe également à leurs côtés le sympathique Daylight qui mettait en scène Sylvester Stallone se démenant pour sauver un groupe de survivants d'un tunnel à moitié détruit et voué à être englouti par les flots. Schéma classique du héros casse-cou qui s'en va seul sauver une dizaine de personnes, le long-métrage évite pourtant les séquences guignolesques pour se recentrer sur les relations humaines pouvant interagir durant ce genre de situation...

Dans l'ensemble, le film de Rob Cohen n'arrive jamais à rester dans les mémoires. La faute à un scénario pas vraiment impressionnant et des séquences d'action tournant vite en rond. Pourtant, le réalisateur de l'auréolé Cœur de Dragon sait y faire en la matière mais force est d'admettre qu'ici, il brasse un peu du vent. Sylvester Stallone fait ce qu'il peut pour amener de la tension aux côtés de seconds rôles travaillés mais piètrement interprétés par des acteurs peu ou pas connus.

Les rebondissements sentent le déjà-vu, même si on s'y prend à chaque fois, et les diverses séquences d'action et d'explosions évitent l'abus d'effets numériques pour un résultat certes plus saisissant mais non moins rébarbatif. Dommage, l'intention y est et se ressent. Il faut dire aussi que le film est un poil trop long, à commencer par un prologue certes bien mené (on y découvre les diverses personnalités des différents survivants) mais bien trop étiré, faisant languir le principal intérêt du long-métrage : le secourisme impossible.

Restent du film des décors réalistes et gargantuesques mais très similaires, des effets pyrotechniques réussis et un Stallone vraiment à l'aise dans son rôle de secouriste extrême dans la même veine que l'excellent Cliffhanger. On ne retiendra donc de Daylight que quelques séquences bruyantes mais bien menées (l'explosion du début notamment) et une poignée de moments héroïques très sympathiques mais rien de vraiment surprenant.