Red fist
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Il y a encore peu de temps Deadpool était inconnu du grand public, et pourtant aujourd’hui ce personnage du comics Marvel semble être devenu incontournable tant son incursion sur grand écran a fait grand bruit. Présenté en grandes pompes comme un électron libre par les connaisseurs, Deadpool s’est imposé aux yeux du plus grand nombre comme celui faisant souffler un vent de fraîcheur sur l’industrie ultra codifiée des blockbusters de super-héros.
Alors, hype démesurée ou réelle transcendance d’un genre dont les itérations peinent à apporter de la nouveauté ?
En tant que gros blasé goutant peu les films de super-héros, j’ai envie d’écrire que Deadpool est survendu pour ce qu’il n’est pas ; un contre-pied dans l’industrie des adaptations Marvel/DC. Alors oui, le personnage de Deadpool est badass, irrévérencieux, et très porté sur la surenchère et la démesure et cela lui sied à merveille puisque le film de Tim Miller multiplie les occasions de briser le quatrième mur ou de placer dès que possible une référence pop’/geek. Le tout donne un film décomplexé et divertissant. Mais est-ce que cella suffit pour crier au génie et au renouveau ?
Non. Non parce que la structure et le déroulement de Deadpool sont identiques à ceux de n’importe quel autre film de super-héros ; un mec lambda obtient des super-pouvoirs et pour un idéal qui lui est propre, c’est-à-dire ici sauver celle qu’il aime - histoire de taper dans l’originalité -, il va tabasser le grand méchant avant le traditionnel happy end de circonstance. Et cela va sans dire, dans le procédé il y aura la traditionnelle scène de la confection du costume, celle où le méchant aura un coup d’avance sur le gentil et surtout celle où ce dernier devra mettre ses convictions à l’épreuve.
Pour moi si Deadpool se démarque de la concurrence c’est uniquement parce qu’il est interdit en salle au moins de 12ans. Cela permet d’avoir des scènes un peu plus violentes qu’à l’accoutumée et des dialogues plus crus/vulgaires - voire même un peu trop comme on me l’a fait remarquer – saupoudrés de références/allusions s’adressant à un public ado/ulescent. Parce qu’au-delà de ça, ce n’est ni le montage scénaristique perclus de flashbacks ni les injonctions de Deapool à l’attention du spectateur qui peuvent permettre au film de prétendre à autre chose que ce qu’il est : un film de super-héros avec ses sempiternels codes.
Reste qu’on passe un bon moment devant ce film. Doté d’une réalisation classique mais efficace, de chorégraphies au corps à corps soignées et lisibles, de cascades virevoltantes et de scènes d’action punitives et violentes, Deadpool fait le job. On ne s’ennuie pas. Certes l’originalité du gimmick sur le 4e mur en morceaux finit par s'estomper - voire lasser - et la construction du film retombe immanquablement dans les travers inhérents au genre ; mais le spectacle est assuré sous réserve qu’on accepte et apprécie le parti-pris déjanté qu’impose le personnage de Deadpool. En somme, un divertissement à recommander à tous ceux qui cherchent à se vider la tête.
Créée
le 10 mars 2016
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