un film de super-héros pas comme les autres... comme les autres.

Alors disons le, je n'ai pas tout saisi des dialogues, l'ayant vu en Anglais sous titré en Malais... certaines subtilités de langages m'ont ainsi échappé, mon anglais n'étant pas aussi fluent qu'il devrait l'être, quant à mon malais, écoutez, c'est pire encore, je crois que j'ai perdu toute connaissance de l'alphabet...

Mais, à la surprise générale, ne pas comprendre un gros tiers des dialogues s'avère finalement assez peu dommageable pour l'intrigue générale.

Bon, sans spoiler trop, on peut dire que l'intrigue c'est un mercenaire qui accepte de se faire injecter des trucs pour survivre à une maladie, il choppe des supers pouvoir et là, les méchants enlève sa copine, et il va la délivrer, à l'aide de deux side-kick X-men qui tentent d'en faire un héros.

Voilà, le gros cliffhanger étant "Est ce que deadpool deviendra finalement un héros ?" Cliffhanger tout théorique puisque le moindre fan des comics, dès les douze ans d'âge, sait que Deadpool n'est pas un héros et ne le sera jamais... donc bon.

Le marketting nous a vendu un film subversif... ah ah ah... j'ai déjà réagi ailleurs à ça, du coup, je remets ici mon avis sur le côté "subversif" de ce film.

Mon dieu, mais qui veut nous faire croire qu'un film estampillé Marvel puisse être "Subversif" ?

Les mots ont un sens. Subversif, cela suppose détourner et critiquer les valeurs en place.

Le mot que vous cherchiez est "transgressif" c'est à dire dépasser les barrière sociales du convenu et du poli : en gros, du pipi caca et de la provoc facile qui surtout, ne doit jamais, au grand jamais induire une critique de la société en place.

Et là, bingo, on est bien dans le transgressif pipi caca, plutôt jouissif au demeurant, avec quelques clin d'oeil amusant. La critique la plus intéressante consisterait à noter la présence de deux X-men, dont un Colossus vaguement demeuré qui regarde Deadpool enchainer les morts de protagonistes (mais c'est pas grave, c'est des méchants), en tentant de le recruter pour son école de héros, car, il finira par lâcher l'info à la fin, pour être un héros, il suffit de 4 ou 5 moments.

Le reste du temps, c'est bon, tu peux défourailler à souhait.

N'est ce pas notre belle société qu'on nous décrit là ? Bombarde ton prochain, puis prend une pause inspirée et dis que tu vas arrêter au nom de la paix dans le monde.

J'oublie qu'on voit une paire de fesses (hooooo c'est trop chaud) mais heureusement, pas de tétons, ouf, sinon y aurait eu une interdiction au moins de 35 ans... Comme on le voit c'est très très très subversif.

Pour revenir au film en lui-même, on enchaîne finalement les poncifs du genre : l'origine du personnage, son côté bad ass et surtout son humour qui consiste à enchaîner à un gros nombre de clin d'oeil au lecteur et à la filmo contemporaine. On appréciera d'ailleurs la référence à "Ferris Bueler's day off" quand Deadpool refait une apparition finale en robe de chambre en demandant au spectateur de rentrer chez lui.

Hélas, il en rajoute... Car tout le film qui souffre d'une logorhée monologuée, on rêve d'une séquence de silence du héros qui donnerait un peu de rythme à ce film...

Les personnages secondaires sont tous plus creux les uns que les autres, souffrant pas mal de cara-design. Le point culimant étant atteint par le méchant (qui porte le prénom de FRANCIS qui soit être un sacrément mauvais prénom aux States, l'équivalent de KEVIN en France, un truc dans le genre).

En effet, le Francis en question ressemble beaucoup au héros, en un peu moins balaise. Du coup, entre ces deux chauves, j'ai passé tout le film à me dire "Mais, c'est lequel des deux Jason Statham ?"

A posteriori, il s'avère qu'aucun des deux n'est Jason Statham, ce qui prouve que ce film n'est pas si mal, puisqu'un film sans Jason Statham, c'est déjà un film qui a une qualité, celle de ne pas avoir Jason Statham.

Vous l'avez ? J'aime pas Statham. On dirait Bruce Willis qui aurait perdu sa voix française.
Ouais, Parce que soyons sérieux, Bruce Willis, c'est un peu son gros atout, sa voix française.

Je sens que je me suis égaré encore du film.

Bon, alors quoi.

Intrigue toute nulle déjà vue.
Montage finalement pas si mal. La narration en flash-back est pas pire et permet d'échapper à des enchainés de baston ( de ce côté là, on peut noter un presque sens du rythme).

Personnage pseudo provoc pipi caca mais bien raccord avec le personnage originel (rappelons que, dans les comic originaux, Spider man fait des blagues caramabar tout le temps et que c'est donc sensé être un sacré boute en train). On peut quand même noter que toutes ces blagues vont vite être datée, mais bon, on avait conscience que ce film ne visait pas à être immortel dans nos mémoires. Le truc qu'on pourrait reprocher c'est cette copine qui vient de nulle part et qui vient nous mettre du sentiment là où Deadpool est sensé un taré total.

Ah si, tout de même, gros point noir : la gueule de Deadpool, qui est sensé être complètement destroy sous son masque. Là, franchement, il l'enlève et... Ben merde, il a pris un gros coup de soleil quoi. D'ailleurs sa copine, ça ne la dérange pas trop, vu que, visiblement, elle aime bien gratter les croutes et percer le bubons, je comprends, moi aussi.

Du coup, tout une partie de l'intrique ou Deadpool recherche Francis pour le guérir tombe un peu à l'eau, vu que, franchement, un coup de biafine et ça ira mieux, hein... Non mais franchement, Marvel, sérieux, c'est ça votre film "interdit au moins de 17 ans, parce que ça va faire peur et que ce sera vulgaire ?"

Bon, je m'aperçois que, vraiment, cette critique, c'est n'importe quoi... j'aurais pu structurer ça un peu. Mais j'ai pas le courage, ça ne vaut pas le coup.

Précisons enfin pour les enragés qui m'auront lu jusque là que j'ai quand même passé un bon moment, et que j'ai ri deux ou trois fois, d'où la note finalement très élevée au vu des critiques.

Bref : encore un film de super-héros pas comme les autres... comme les autres.