Booouh les américains osent adaptés un truc japonais ! Booouuuh mais comment osent -ils ? Tout le monde sait qu'un film asiatique sera meilleur qu'un film occidental... ben parce qu'il est asiatique ! Et tant pis pour la naïveté, la lourdeur et le surjeu des acteurs, c'est tellement exotique ! Et bien merde pour les consensus, cette fausse adaptation de Death Note est un vrai death note à part entière, qui tente de s'amuser de son côté avec ses propres idées, à la sauce ricaine. Alors soit, j'admets que dans ce contexte, avoir gardé les noms de Light, de L et des autres personnages phares du manga est un peu stupide et malhonnête, au vu des infidélités qui leurs sont faites. Mais passé cet écueil de puriste, le film possède une excellente capacité de synthèse dans sa première moitié, et part assez vite dans de nouvelles directions qui n'ont pas été explorées par la série animée aujourd'hui culte (je n'ai pas lu tous les mangas). Toujours à la recherche d'un équilibre dans l'exploitation du pouvoir divin de tuer avec quelques règles, ce death note made in netflix n'a en rien à rougir de ses infidélités, qui au contraire le démarquent de sa précédente adaptation bien trop fidèle pour faire admettre une originalité. La dynamique qui s'opère fait d'ailleurs écho à une sorte de suite parallèle, qui tiendrait compte des pistes suivies dans la série pour les intégrer rapidement et les développer davantage. Certes, notre Light n'a plus rien de l'élève brillant, et son plan est nettement moins machiavélique et peaufiné que dans la série, mais qui agirait différemment dans la dynamique qu'il s'impose ? Comme toujours, le concept surpuissant de Death Note finit par l'emporter et malgré une petite baisse des enjeux sur le final avec des objectifs somme toute très individuels (les règlements de compte entre Light, sa copine et L), ce Death Note a de quoi assurer le spectacle. Et cela malgré une tendance assez agaçante à tenter de citer Destination finale dans les mises en scène très gores des premières mises à mort...