A history of violence
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Après John McLane le flic hard-boiled de «Die hard», voici John McLane le chirurgien vengeur de «Death Wish». Chicago, de nos jours, une vue plongeante de la ville by night accompagnée par des voix off de victimes et de policiers tous touchés par une criminalité galopante laisse présager un film outrageusement rentre dedans, jusqu’au-boutiste, qui va tacler l'Amérique Trumpienne et les lobbies des armes à feu. Eh bien non, ce remake du Vigilante «Un justicier dans la ville» de Michael Winner en 1974 avec Charles Bronson va remplir tranquillement son contrat de série B et rien d'autre. Elie Roth, l'enfant terrible de «Cabin Fever»,«Hostel» et dernièrement «Green inferno» n'est visiblement pas à son aise quand Hollywood l'engage sur un gros projet et ce «Dead Wish» cuvée 2018 en est le parfait exemple. On sent que le garçon a envie d'envoyer du irrévérencieux, du politiquement incorrecte à la gueule du spectateur, il nous gratifie de quelques bonnes scènes gores mais rien ni fait, le sang ne coagule pas. Le prologue nerveux et dénonciateur est pourtant bien là, mais Elie emballera le reste de son long-métrage avec certes, la maîtrise qui est sienne mais rien et surtout pas Bruce Willis en mode éteint et lifté viendra mettre le feu à un formatage en règle. Après l'assassinat de sa femme et l'agression de sa fille l'ayant plongée dans le coma, tout ça en mode hors-champ bien évidemment pour ne pas heurter la sensibilité de la ménagère de moins de 50 ans, (par contre pour ce qui est des meurtres de gangsters et autres racailles, c'est open bar), le chirurgien Paul Kersey (Bruce Willis) n'a plus goût à la vie. D'un homme abattu par le chagrin, Bruce Willis se transforme devant nos yeux en vengeur encapuchonné et souriant arpentant les ruelles malfamées de Chicago pour prodiguer une justice plus réfléchie et préméditée, parfois même comique,
ATTENTION SPOILERS Voir la scène du marchand de glace et la scène d'interrogatoire dans le garage qui s'apparente plus à du «Torture porn» que du film de vengeance FIN DU SPOILERS
que sauvage d'ailleurs. La croisade du père Bruce se déroule tranquillement sans être inquiété par une police, ici représentée par deux flics blasés, aucun suspense à l'horizon, aucune empathie, aucun frisson et le propos possède la finesse d'un pachyderme boiteux. Reste un rythme soutenu et le respect dû à Elie Roth. Le «Vigilante movie» est un sous-genre qui lui aussi a malheureusement dû s'adapter aux époques qu'il traverse et le problème est là !!
Créée
le 27 mai 2018
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