Un ovni surprenant, porté par un Defendor émouvant à souhait...

Voilà une agréable surprise qu’est Defendor, réalisation de Peter Stebbings qui débute pour l’occasion en la matière ; ce coup d’essai est donc des plus réussi, et l’on regrette que le long-métrage souffre d’une popularité inexistante, du fait d’une absence complète de marketing, publicités et autres sorties cinéma.


Une perle rare donc, qui met en scène la fabuleux Woody Harrelson dans un rôle des plus singuliers, à savoir le fameux Defendor ; de son vrai nom Arthur Poppington, le protagoniste s’avère être en effet un homme plutôt simplet (avec une case en moins pour ainsi dire) et qui aime à se transformer en super-héros, afin de combattre le crime et le mystérieux Captain Industrie.


Scénaristiquement parlant, Defendor n’est pas des plus recherché, avec notamment une morale ambiante manichéenne ; pourtant l’ensemble est des plus satisfaisant grâce aux tribulations d’Arthur, dont la situation mêle avec aisance une note d’humour bienvenue, et le caractère dramatique de son état (lui jouant dès lors bien des tours).


Il va bien entendu sans dire que l’interprétation de Woody Harrelson abonde en ce sens, l’acteur confirmant encore une fois son talent dans le genre des personnages aux penchants nuancés.


Par ailleurs diverses figures viennent agrémenter l’univers du preux Justicier, développant alors un semblant d’intrigue cohérent ; la relation s’établissant de même entre Arthur et Katrina est des plus justes, signifiant encore plus notre attachement à ces quelques individus atypiques.


Une histoire peu complexe donc, mais en tout point originale et attractive ; de plus, Defendor arbore une BO des plus adéquate quant à son contenu, celle-ci accentuant avec brio le côté décalé de l’œuvre.


Un ton décalé certes, mais il est à rappeler que le film ne s’écarte jamais trop du drame latent, comme le démontrera son final émouvant ; une conclusion parfaite de ce fait, tandis que l’on félicitera à nouveau Peter Stebbings pour ce film unique en son genre, le tout porté par un Woody Harrelson encore et toujours excellent.

NiERONiMO
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2010 et Je rends les larmes

Créée

le 11 déc. 2014

Critique lue 276 fois

NiERONiMO

Écrit par

Critique lue 276 fois

D'autres avis sur Defendor - héros ou zéro

Defendor - héros ou zéro
Lazein
9

"There Goes My Hero, He's Ordinary"

Au risque d'ériger d'effroi certains membres, ce n'est qu'en quittant ''Defendor'' que j'ai réalisé à quel point Woody Harrelson est un putain d'acteur ! Depuis une vingtaine d'années, son CV se...

le 30 mai 2014

29 j'aime

7

Defendor - héros ou zéro
Veather
9

Il faut Defendor ce film.

En lisant le synopsis de ce film, votre inconscient, ce coquinou, vous susurre à l'oreille: "Kick-ass" de Vaughn pour les ados, "Super" de Gunn pour les déviants... qu'est-ce qu'il peut avoir de...

le 27 juil. 2014

24 j'aime

7

Defendor - héros ou zéro
Engagé-Guignol
8

"Defender? Non : DEFENDOR!"

Profitant de la vague de Kick-Ass, Defendor a refait surface grâce à son pitch "une personne lambda se prend pour un super-héros" mais toute ressemblance s'arrête là. Woody Harrelson (qu'on regrette...

le 4 juin 2010

19 j'aime

1

Du même critique

The Big Lebowski
NiERONiMO
5

Ce n'est clairement pas le chef d'oeuvre annoncé...

Voilà un film qui m’aura longuement tenté, pour finalement me laisser perplexe au possible ; beaucoup le décrivent comme cultissime, et je pense que l’on peut leur donner raison. Reste que je ne...

le 16 déc. 2014

33 j'aime

Le Visiteur du futur
NiERONiMO
7

Passé et futur toujours en lice

Un peu comme Kaamelott avant lui, le portage du Visiteur du futur sur grand écran se frottait à l’éternel challenge des aficionados pleins d’attente : et, de l’autre côté de l’échiquier, les...

le 22 août 2022

29 j'aime

Snatch - Tu braques ou tu raques
NiERONiMO
9

Jubilatoire...

Titre référence de Guy Ritchie, qui signa là un film culte, Snatch est un thriller au ton profondément humoristique ; le mélange d’humour noir à un scénario malin et bien mené convainc grandement,...

le 15 déc. 2014

18 j'aime

3