Passé presque inaperçu aux Etats-Unis où la critique lui a pourtant réservé un assez bon accueil, Démineurs (The Hurt Locker) a engrangé en trois mois d'exploitation un total de 12,5 millions de dollars de recette, c'est à dire des clopinettes. Mais l'histoire ne dit pas quel est le budget de production du film.

Côté français, le film n'est pas spécialement mis en avant, constat regrettable que l'on est tenté de dresser après avoir vu ce très bon film qui nous vient tout droit des petites mains de Kathryn Bigelow, et qui s'est inspirée d'un article de Mark Boal pour son scénario, "Death and Dishonor". Article qui, soit dit en passant, avait été publié dans le magazine Playboy, et avait déjà inspiré le film Dans la Vallée d'Elah.

Ici, nous sommes plongés au coeur de la guerre, dans un Bagdad en proie aux attentats et aux kamikazes pour contrer l'occupation occidentale. Le Lieutenant James dirige une équipe de démineurs de l'armée américaine, et fait parti des meilleurs. Dés qu'une bombe est découverte ou suspectée, son équipe se rend sur place pour la désamorcer. Souvent, la fragilité des corps protégés par la tenue de kevlar impressionne face à des bombes ayant la capacité de tout souffler dans un rayon de 200 mètres.

Ces trois hommes sont des passionnés, et James est des trois le plus "tête brûlée". A vrai dire, pourquoi se laisser submerger par la peur quand un simple faux mouvement peut vous envoyer dans l'autre monde pour l'éternité ? La réalisatrice a su capter cette tension impressionnante d'une opération de déminage, celle du calme avant la tempête, où plus aucun bruit ne règne, et où seul le démineur fait face aux charges explosives, et où l'on sait le combat inégal entre eux.

Dés la première scène, le film plonge dans l'enfer du terrorisme, et le film rend parfaitement compte du travail passionné et totalement fou de ces démineurs hors pair qui ne vivent que pour l'adrénaline de leur mission, mission pour laquelle ils sont tous volontaires. Sans longueur, avec un réalisme à couper le souffle et des beaux suspens plein de tensions, Démineurs est un très bon film pour qui aurait aimé, par exemple, Le Royaume (de Peter Berg).
Lubrice
8
Écrit par

Créée

le 27 sept. 2010

Critique lue 150 fois

Brice B

Écrit par

Critique lue 150 fois

D'autres avis sur Démineurs

Démineurs
Nioto
10

Docteur Maboul

Etre démineur en Irak, c'est comme jouer à une sorte de Docteur Maboul niveau compétition internationale. Il faut couper le fil bleu avec des gants de boxe sans toucher les bords en portant une tenue...

le 26 juin 2010

45 j'aime

4

Démineurs
krawal
5

Critique de Démineurs par krawal

La thématique est forte, rarement exploitée au cinéma, mais le tout manque de cohérence/réalisme malgré la mise en scène caméra à l'épaule et cadre façon "attention film indé". La réalisation souffre...

le 3 mai 2010

39 j'aime

6

Démineurs
Kalian
6

Tic-tac...tic-tac

Le propos du film? La guerre, c'est la meilleure came qui existe pour un adrenaline junkie. Merci Kathryn, je n'aurais jamais deviné ça sans toi. Démineurs n'est donc pas un film très intelligent. Ce...

le 19 août 2010

30 j'aime

Du même critique

Le Secret de Brokeback Mountain
Lubrice
9

Critique de Le Secret de Brokeback Mountain par Brice B

Ah, qu'il m'en aura fait verser des larmes, ce film. Il en a fait également couler, de l'encre, lors de sa sortie. Film gay ? Pas vraiment. Le secret de Brokeback Mountain fait parti de ces films qui...

le 7 janv. 2011

47 j'aime

2

Le Livre des Baltimore
Lubrice
10

Critique de Le Livre des Baltimore par Brice B

Publié sur L'homme qui lit : L’ébulition de la rentrée littéraire retombe à peine sur les très ennuyeux prix littéraires, que la sphère culturelle s’agite de nouveau, et qu’un seul nom revient sur...

le 3 oct. 2015

30 j'aime

1

Le vent se lève
Lubrice
8

Critique de Le vent se lève par Brice B

Le film commence par une séquence forte. On assiste, impassibles, à la mort d'un jeune homme de 17 ans, mort sous coups des soldats de la couronne pour avoir refusé de décliner son identité en...

le 7 janv. 2011

25 j'aime