Des barreaux

Bof bif, c'est inégal.

C'est-à-dire qu'on trouve de bonnes idées, que des intervenants disent parfois des choses très intéressantes ou encore que les auteurs se retrouvent dans une situation assez cocasse... mais il y a aussi de nombreux passages superficiels, où on se dit que soit les intervenants ont été mal choisi (ils n'ont pas grand chose à dire) soit les auteurs ne parviennent pas à les faire parler. Et donc on s'emmerde. Ajoutons à cela une contradiction dans le double ton employé : on trouve des scènes assez neutres, sans doute improvisée, parce que les intervenants ont dit des choses intéressantes sans que les auteurs s'y attendent et puis d'autres où ces détenus sont un peu magnifiés, où les auteurs veulent faire passer leur message comme quoi ce sont des gens bien dans le fond. Et ce second ton est trop appuyé.

Je préfère de loin un traitement à la "Striptease" où l'on pique autant qu'on caresse et où les situations délirantes sont poussées à fond. Ici c'est sage, inoffensif, facile.

La mise en scène agace lorsque les auteurs veulent esthétiser le lieu, qu'ils jouent avec la lumière, les cadrages ; souvent, dans ces moments, la narration stoppe, les auteurs se regardent filmer... c'est gênant. Le montage comporte de ce fait quelques longueurs qui auraient pu être évitées.

Bref, pas terrible malgré un univers fascinant à la base.