Naufragé ou rescapé ?

M. Kim est-il un naufragé sur cette île déserte au milieu de la jungle urbaine ? Ou est-il plutôt le rescapé du naufrage de cette société ? Telle est la question que Hae-Jun Lee nous pose dans Castaway on the Moon.

Seul sur une île déserte, M. Kim va devoir se débrouiller seul. Trouver un logement, de la nourriture et surtout réussir à ne pas devenir fou. Mais grâce à cette île, il va repartir avec bien plus de choses qu'il a laissé en essayant de se suicider.

En se retrouvant sur cette île, M. Kim réalise que la vie n'est pas faite que de travail, de tristesses et de douleurs, mais qu'il faut savoir apprécier les petits bonheur du quotidien, comme manger des nouilles aux haricots noirs. L'espoir est une chose précieuse, et il faut savoir le préserver à tout prix.
Le début du film nous laisse un peu perplexe. La comédie occupe une place très importante et la musique du film nous emmène dans un monde à part, très décalé de notre société actuelle. L'ambiance est très niaise, et les gags se multiplient, et deviennent un peu lourds.

Mais au fur et à mesure que le film se déroule, que l'action et la trame du film se mettent en place, les deux antagonistes deviennent de plus en plus importants. Deux personnes si différentes et pourtant si proches commencent à partager un destin étroitement lié.

Hae-Jun Lee nous emmène dans un conte contemporain un peu loufoque où bêtises vont de paire avec amour et espoir. Cette critique de la société Coréenne est un véritable chef d'oeuvre car il nous emporte loin de nos habitudes et nous fait passer un agréable moment.