A force with no name.
Le désert, des migrants mexicains, un texan psychopathe bien décidé à régler le problème de la porosité des frontières à sa manière : le scénario de Desierto tient sur l’épine d’un cactus...
le 6 nov. 2016
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Une idée simple, des migrants mexicains tentent de rallier les Etats Unis. Problème, un cul terreux nationaliste et dépressif prend un malin plaisir à les dégommer un par un avec son fusil de chasse à lunette et son brave chien.
Concernant le chien y'a rien à dire. Bon par moment on voit son maître dépasser sur le cadre lui donnant les dernière instructions avant le début de la scène mais rien de bien méchant, la bête est bien mise en valeur, à des réactions étonnement logiques et s'incruste avec beaucoup de justesse dans ce film vide ... aussi vide qu'un désert en somme. Peut on malgré tout le lui reprocher ? Oui (à mon sens).
Techniquement le cadre et les plans savent s'adapter à l'environnement, nous proposant beaucoup de plans célestes offrant un sentiment d'oppression/étouffement assez constant, mais aussi beaucoup de plans où les personnages manquent d'être centralisé pour nous permettre de profiter de l'immensité des étendus vides bien mises en valeur. Le tout était pourtant ardu à mettre en place, puisque le film joue avec les heures de la journée s'amusant avec l'écoulement dépréciable du temps qui passe au travers de prises solaires bien vus et justes. Le film adopte des plans de caméra assez logique filmant très souvent l’antagoniste à la manière d'un animal à l'image d'un documentaire.
Voilà pour les qualités.
Le film est peu bavard, offrant peu de places aux acteurs de s'affirmer. Et lorsqu'ils en ont la possibilité, peu en tirent profit nous laissant avec des prestations vraiment pas convaincantes et théâtrales au possible. De plus, les personnages qu'ils incarnent peine à rester crédible. Pire encore ils souffrent d'une incohérence au niveau de leur écriture, flagrante désagréable et évitable (donc frustrante). Leurs choix ne sont pas résultant d'une prise de conscience ou d'un suivit de caractère mais d'une manière très facile de faire avancer le récit. Ainsi toutes les péripéties s'enclenchent et se résolvent de manière ridicule et irrationnelle, allant jusqu'à tromper le spectateur uniquement pour nous faire passer par des situations qu'il souhaitait créer. Et forcément ça se casse la gueule car la narration est très lisse et prévisible et elle aurait pu être amenée différemment de sorte à ce que le tout tienne debout. Mais non, au lieu de ça il nous propose un chasseur un peu beaucoup con, une voiture à ressort, les cailloux ça fait presque toujours mal, et la nuit porte conseil.... Bref ce qui auront vu le film saisiront peut être les allusions sur lesquelles je n'ai pas encore envie de m'étendre.
Créée
le 14 avr. 2016
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