Après quelques beaux plans d’ouverture, où l’aridité des décors filmés comme des aplats de couleur rend quasiment abstrait les premières images du film, « Desierto » déçoit assez rapidement. Le film en dit à la fois trop et pas assez sur ces personnages. D’un côté les migrants sont caractérisés à gros traits, au moyen de quelques astuces de mise en scène sursignifiantes (le nounours de Gael Garcia Bernal) qui peinent à les faire exister autrement que comme des fonctions du scénario. De l’autre le méchant du film, l’américain chasseur, est bien peu mystérieux. Montré au spectateur dès le début du film, il est trop visible pour être terrorisant. Ses actes le sont, bien évidemment, mais parce qu’elle ne cache pas ce personnage, le mise en scène « omnisciente » du film ne fait pas vraiment peur.


Jonas Cuaron échoue à la fois à faire un bon « survival » et une métaphore signifiante de l’horreur de la migration. « Desierto » se retrouve coincé pile entre ses deux volontés.


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Ertemel
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le 23 avr. 2016

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