Pour qui les a vécu, les années 90 en France sentent fort la fin de règne, avec un bilan bonne/mauvaise production largement en la défaveur de la qualité peu importe le milieu culturel, une qualité reléguée au second point ici, comme la notion de cinéma d'ailleurs.


Ainsi donc ! Dinosaur from the deep est une production fauchée d'un réalisateur français emblématique du Z et à qui l'on doit l'emblématique Ogroff. On y suis l'aventure pseudo-scientifique d'un ninja français dégarni dont je n'ai pas entendu le nom et auquel je propose "Jean-Robert-Senseï" qui lutte contre on ne sait pas trop quoi et d'une bande de savants en théorie allemands qui vont l'enlever pour partir sur une planète peuplée de dinosaures en mousse.
Interprété avec un talent sous le niveau du nul par des acteurs aussi talentueux que m
Les évènements au suivi incohérent sont du niveau des acteurs


La technique, parlons-en aussi, réussi l'exploit d'être parfaitement fausse, que ce soient les faux raccords de cadrage, de position, de musique, de prise de son, et de lumière, le tout sur la même scène une lumière d'ailleurs jamais bien dosée. Quant aux effets spéciaux, s'ils balbutiaient encore dans le début des années 90, la technique ici utilisée date des années 50 et l'incrustation est digne du plus un splendide ratage de techniciens. En même temps le mec qui a fait les prises de vue et filmé les scènes ne doit pas bien y voir vu comme tout est filmé de travers jusqu'au personnage apparaissant à moitié dans l'écran.


Le summum de la merveille reste encore le subtil mélange du non-talent des acteurs qui excellent à jouer comme de parfaits amateurs, typiquement ton voisin, et de leurs personnages écrits avec le cul de façon à être tous plus idiots les uns que les autres. Rien ne fonctionne, pas une ligne de dialogue cohérente. Tout est incroyablement mal joué. Mention spéciale à l'actrice qui joue l'autochtone de la planète et qui nous permet de nous rappeler qu'il n'y a apparemment pas grande différence entre une planète aux dinosaures et les forets des Bouches-du-Rhône. Les vaines tentatives de mettre en place un running gag sont aussi ratée que le reste.


Globalement rien de fonctionne coté son non plus. La musique si tant est qu'on puisse appeler comme ça une suite de sons aléatoires joués avec le programme "imitation de batterie" du synthétiseur de chez Casio (tu sais bien, celui avec les touches vertes que tu dois retaper plusieurs fois parce qu'elles déconnent) est mixée avec les pieds par des sourds et réussi à être totalement à coté de la plaque, à être souvent trop forte et à être coupée brutalement, en plus de taper sur le système. Clairement ce ticticticticboumboum peut bien vous rester dans la tête pour des heures si ce ne sont pas les basses façon notes sombres qui vous auront fait abandonner le visionnage avec le relâchement incontrôlé de votre sphincter en milieu de produit ou bien les vibratos suraigus auront suffisamment brutalisées vos oreilles pour vous accorder la douce bénédiction de la surdité.


Scénario : 0
Jeu d'acteur : 0
Mise en scène : 0
Son et musique : 0
Technique/cadrage : 0


Du grand art.

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le 24 août 2017

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Crillus

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