Mauvais jeu de mots certes, mais l'argument du 2ème mouvement de la 7ème symphonie de Beethoven me fait toujours accourir, même si la multiplication de son utilisation devient un peu suspecte...D'ailleurs, l'introduction de cet extrait est assez décevante, car accompagné d' images d'archives, son potentiel émotionnel a été fortement amoindri, à l'inverse par exemple de ce qu'il a été dans Tirésia de Bonello ou même dans Le discours d'un roi...
Bref, voilà un film un peu casse gueule, huis clos, WWII, pas d'enjeu de suspense, qui a toutes les chances d'être vite ennuyeux...
Mais assez vite on est pris dans cet échange entre 2 très grands acteurs, on est surtout happés par le jeu de Niels Arestrup , assez complexe, tandis que Dussolier semble peu crédible dans un rôle plus moralisateur que moral. En revanche, ses petites espiègleries sont davantage attachantes.
Le huis clos est entrecoupé de scènes extérieures qui apportent la justification du passage à l'écran de cette pièce de théâtre.
Mais le film est sans surprise, de plus, il est détestable que l'accent soit mis sur un suspense qui n'existe pas... Il aurait mieux valu peut être qu'au début du film, Volker Schlondorff montre les photos de la libération de Paris pour que ce faux suspense ne parasite pas la progression de l'échange entre les deux hommes...
Film dispensable, mais pas désagréable à voir...