Le pitch de Diplomatie le vocifère solennellement : Dussolier a une nuit pour sauver Paris. Il incarne un consul suédois qui espère dissuader un général allemand de court-circuiter la capitale lumineuse à coup d’explosifs. L’enjeu du débat, disputé, se voit fréquemment relancé par un rythme vivifiant. Le filament de l’ampoule hexagonale clignote, comme pour épeler un S.O.S.
Pas besoin de se targuer d’amateur de récits historiques pour absorber l’ampleur de cette joute frontale. Entre la poigne d’Arestrup et la verve de son opposant, il y a match. Les dialogues jonglent entre arguments cinglants et esbroufes dantesques. Les stratégies d’identification enterrent le film dans un stable terreau d’authenticité, occultant d’une même pierre, à tous les coups, son aspect fictionnel. La remise en contexte s’installe solidement, fortifiée par des intervenants qui s’expriment dans la langue de circonstance. Les affects du spectateur s’ancrent ainsi au creux de la chambre de l’hôtel Meurice où parlementent les belligérants.
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