Pour ne pas arrêter cette tradition que j'ai d'écrire des "critiques" de films de super-héros, voici venu le nouvel étalon des rois du monde, Doctor Strange.
La première chose à savoir sur ce personnage, c'est son potentiel. En effet, même si Stephen Strange possède les origines les plus simples qui soient, ses pouvoirs promettent des possibilités infinies. Pour ainsi dire, le monsieur ne fait pas dans le petit jeu. Certains lancent des toiles, d'autres volent, lui se contente de naviguer dans l'espace-temps et le mystérieux multiverse. Mettons-nous donc d'accord sur le fait que Marvel s'attaquait là à un personnage complexe.
Sur le plan du scénario, la recette ne change en aucun cas. C'est une origin story des plus habituelles avec sa romance à l'eau de rose et son méchant plat. Ce n'est pas le scénario de l'année mais il se démarque pour autant grâce à une écriture quasi parfaite.. Ou presque car Marvel prouve encore une fois que ses scénaristes ne savent pas créer de méchant complexe, quand bien même le charisme de Mads Mikkelsen le rend crédible.
En parlant de casting, c'est là que réside la vraie force de ce projet. En effet la communauté, qui avait auto-proclamé Benedict Cumberbatch pour le rôle du docteur avant même l'annonce du casting, montre bien l'évidence du choix. Benedict semble né pour ce rôle tant il revêtit naturellement la cape rouge. On pourrait lui reprocher d'avoir un jeu trop proche de Sherlock, mais ce n'est qu'à moitié le cas et surtout, c'est pour ça qu'on l'aime. Pour les seconds rôles, Rachel McAdams fait ce qu'on lui dit de faire et Tilda Swinton reste quant à elle toujours aussi merveilleuse à l'écran.
Ces propos pourraient donner l'impression que c'est un bon film et c'est le cas mais ce ne serait pas amusant s'il n'y avait pas quelque chose d'autre, alors continuons et s'il vous plaît, oubliez tout ce que vous connaissez de ce monde.
Premièrement, j'insiste sur le fait que j'ai refusé de voir un seul trailer, car ceux-ci retirent tout effet de surprise, et c'est tout mon propos.. la surprise.
Maintenant parlons de ce qui fait de ce film le divertissement parfait, c'est à dire ses effets spéciaux. Dans Ant-Man, nous étions introduits au monde subatomique, dans la Bataille des Cinq Armées nous étions stimulés avec la séquence épileptique Sauron, dans Doctor Strange, apprêtez-vous à pénétrer dans un (presque) nouveau monde visuel, qui fait écho à Inception, de toute beauté. J'insiste sur le fait que vous n'avez jamais vécu ça dans un film. Et si vous accrochez au principe, cela va vous époustoufler. Cette scène d'introduction m'a fait frissonner comme l'enfant que j'étais devant le T-Rex de Spielberg. Vous voulez de l'identification ? Lorsque le docteur vit la séquence mindfuck, vous serez à sa place, désorientés et éblouis. Les séquences de poursuite dans New York et le final (spoiler) timeloop avec l'Unique resteront marquées au fer rouge dans mon esprit.
Dans la lignée des choses marquantes, mes félicitations aux designers des costumes du film, on sent une réelle recherche et un travail minutieux, en témoigne la cape du héros qui possède des détails qui rendent à merveille à l'écran.
Un petit point sur la soundtrack où Michael Giacchino se la joue Hans Zimmer, à pondre un ensemble correct et un ou deux thèmes "marquants".
Second petit point sur les scènes d'après-crédits. La première est sûrement la meilleure depuis le premier Iron Man, avec la dose parfaite d'humour, une piqûre de hype. De l'autre côté, la seconde est ridicule avec sa punchline digne d'un dessin animé pour moins de 3 ans.
Marvel démontre donc qu'ils ont la recette du bon film. Les équipes travaillent dur pour pondre de l'excellent divertissement sans jamais frôler le génie, avec James Gunn en exception. J'applaudis essentiellement la prouesse technique, une nouvelle étape dans le domaine des CGI. En attendant la merveilleuse année Marvel qui s'annonce, je vais m'asseoir dans un coin devant un poster de Benedict.