15 ans après*, Donnie Darko* ne vieillit pas et est toujours reconnu à sa juste valeur. Un scénario exceptionnel, un twist ending des plus surprenants… bref tout y est pour faire de ce film un véritable ovni cinématographique.
Comme Usual Suspects ou encore Fight Club, Donnie Darko fait parti de ces thrillers qui nous retourne le cerveau jusqu’à la dernière seconde. Mieux encore ils provoquent en nous un tas de questionnements qui restent malheureusement (ou pas) sans réponses.
Les thèmes de l’amour ou de la peur sont des enjeux fondamentaux de ce film. En passant outre la complexité de l’histoire, Donnie Darko nous ouvre l’esprit sur tous ces questionnements qui émanent de ces deux thèmes omniprésents de notre société.
Donnie, adolescent perturbé mais particulièrement attachant, nous emporte à travers s**a vie tourmentée par de nombreux évènements psychologiques.** Qui ne s’est pas demandé à la fin de ce film, si ces évènements avaient réellement eu lieu où s’ils n’étaient simplement que le fruit de l’imagination débordante du jeune homme ? Libre à nous de concevoir notre interprétation…
J’ai essayé de me prêter à une possible explication, on adhère…ou pas :
Donnie est destiné à mourir. Tout ce qui se passe à partir de la nuit du 2 octobre serait le fruit de son inconscient, une sorte de rêve. Lorsque son rêve se termine, nous découvrons Donnie, plongé dans un fou rire, comme s’il avait compris que sa seule destinée était tout simplement cette mort inévitable. Les personnages que l’on rencontre tout au long du film sont réels, certes, mais la relation qu’ils entretiennent avec Donnie est imaginée. Gretchen n’est pas sa petite amie, mais simplement une camarade de classe, et ses professeurs ne lui sont pas familiers mais uniquement présents pour le guider vers sa destinée. De plus, Franck, l’ami imaginaire serait l’âme de Donnie, son inconscient qui le guide toujours vers sa propre mort comme le montre la scène du révolver. A la fin du film, nous découvrons tous ces personnages comme bouleversés par la mort de Donnie, un jeune homme qu’ils ne connaissent pourtant pas. Cette scène serait également le fruit de l’imagination de Donnie, qui souhaite sortir de cette solitude habituelle, en devenant grâce à sa mort, un homme reconnu. Un indice est d’ailleurs présent dans la sublime chanson de Gary Jules, Mad World. Les paroles relatent parfaitement bien l’imaginaire de ce jeune homme, voué à la mort
Et je trouve ça un peu drôle,
Je trouve ça un peu triste
Les rêves dans lesquels je meurs
Sont les meilleurs que je n’ai jamais fait.
Une explication sans doute quelque peu maladroite, mais comme je l’ai dis précédemment, il existe des tas d’interprétations possibles.
Donnie Darko ne serait pas ce chef-d’œuvre s’il n’y avait pas eu tous ces doutes qui nous parcourent et nous turlupinent après son visionnage. Mais à quoi sert un film si nous l’oublions dans les 24h qui viennent ? Donnie Darko, lui, ne s’oublie pas.
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