Cinq sœurs enfermées au sein de l’enclos familial. Une autorité masculine détestable. Un avenir tout tracé. Une adolescence coupée du monde. La comparaison entre Mustang et le tragique film de Sofia Coppola, Virgin Suicides, est bien réelle. Pourtant Mustang semble se distinguer de ce dernier par une profondeur émotionnelle plus significative.
L’envie de hurler nous prend soudain tel un vif coup de poignard dès les premiers instants. Comment ne pas être révolté par cette ridicule condition de la femme, toujours trop présente dans de nombreux pays de nos jours. Mustang est le genre de film qui nous fait réfléchir sur cette incompréhensible condition humaine, sur ce retard ou plutôt cette négation envers la modernité.
L’univers machiste dans lequel est plongé le film n’enlève en rien la fraicheur et l’innocence dégagées par ces cinq sœurs. Unies, soudées et (presque) inséparables, l**eur courage et leur désir de liberté** prend le pas sur les atrocités qu’elles traversent.
Trouver une sortie dans cette prison familiale où l’avenir n’est pas un choix est chose impossible. Pourtant, Lale, la plus jeune sœur nous prouve le contraire en gardant l’espoir d’une vie meilleure, un espoir qui la fait survivre.
Mustang , est un film engagé, à mi-chemin entre le comte poétique et le documentaire.