Un Dorian Gray sans doute pas aussi subtil que le roman, mais qui laisse des bons aperçus de la profondeur du roman. Cette version est bien plus énergique que le roman, c'est plutôt un bon point.
On retrouve le questionnement et les observarion de Wilde sur l'œuvre d'art : le rapport au temps (l'œuvre figée dans le temps, l'artiste qui évolue, le rêve de l'éternelle beauté), le rapport intime entre l'artiste et l'oeuvre (l'impossible finalisation de l'oeuvre, le jardin secret, la propriété ou la dissociation n'être l'artiste et son œuvre, la prise de risque, la couardise, l'obsession, la nécessaire aliénation, la quête et la crainte de la libération), la parallélisme avec la morale (la conséquence des actes, la repentance ou l'aliénation fatale, les secrets inavouables, l'irréparable, la hantise, la pureté).
On retrouve aussi la dichotomie symétrique du roman : 1ere partie en perversion de la pureté, 2nde partie lassitude de l'ivresse et tentative impossible de retour vers la pureté.
J'aime bien le personnage d'Emily Wotton : audacieuse, spontanée