Sans temps mort de l'ouverture à la fermeture, "12 hommes en colère" est un huis-clos juridique passionnant. Se servant d'un prétexte d'un meurtre, le film est une réflexion sur la société. On touche à l'égoïsme, l'irresponsabilité, la passion, la paresse, le doute, les préjugés, etc. Le scénario est mené avec un dynamisme rare, et l'aspect symbolique prend des ampleurs jusqu'au s’externaliser. Des éléments de la scène du crime entrent alors dans le décors, et on va même jusqu'à transformer la pièce en étage d'immeuble. Cet aspect de théâtralité participe beaucoup à l'immersion: tout comme les jurés qui se recréent l'espace, nous faisons de même. Immersion d'autant plus ressentie que la psychologie des personnages est magnifiquement maitrisée. Des hommes en colère contre quoi? Le système? Ou bien tout simplement le fait de ne pas avoir raison?
WardStradlater
6
Écrit par

Créée

le 12 févr. 2015

Critique lue 217 fois

WardStradlater

Écrit par

Critique lue 217 fois

D'autres avis sur Douze Hommes en colère

Douze Hommes en colère
socrate
9

Il n’y a pas de doute valable, la justice, c’est Fonda mental !

Rendons à César ce qui appartient à César : c’est Fonda le coupable du crime. Comment comprendre qu’il soit seul à estimer le jeune potentiellement non-coupable, alors que tout le désigne ? La raison...

le 18 mai 2013

330 j'aime

45

Douze Hommes en colère
Gand-Alf
10

Un coupable idéal.

Nom d'une galette au beurre, c'est-y que je viens d'arriver à ma millième critique ! Par Imogène, je me dois de marquer le coup, en m'attardant sur un classique indétrônable du cinéma, un film de...

le 12 nov. 2013

272 j'aime

24

Douze Hommes en colère
Grard-Rocher
9

Critique de Douze Hommes en colère par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Dans les années cinquante aux Etats-Unis, la cour d'un tribunal doit rendre son verdict à l'encontre d'un tout jeune homme accusé d'avoir tué de sang-froid son père. Les douze jurés vont délibérer...

183 j'aime

59

Du même critique

Œdipe roi
WardStradlater
5

Magnifique mais trop lent et parfois grotesque

Le mythe d'Oedipe est magnifiquement reporté par Pasolini. On y voit un être lâche, menteur, fourbe et limite mythomane. Les caméras à l'épaule, les raccords avec les années 20, enfin toute la mise...

le 9 avr. 2015

5 j'aime

Birdman
WardStradlater
3

Abyssal et vide

Monté comme un long plan-séquence, "Birdman" est un cas d'école classique de la mise en abîme. Film parlant du théâtre, et théâtre dans le théâtre. À des années-lumière des "Caves du Vatican" de...

le 19 févr. 2015

5 j'aime

Santa Sangre
WardStradlater
4

Mauvaise came

Les films de Jodorowsky, un peu comme les drogues dures, ont la particularité d'être difficiles à prévoir si le voyage sera le bon ou pas. En fonction de l'ambiance, de notre état d'humeur, etc., on...

le 23 mars 2015

3 j'aime

1