It's very hard to keep personal prejudice out of a thing like this. And no matter where you run into
Par où commencer ? Sydney Lumet nous offre ici un huis-clos comme il y en a peu : il réussi à la fois le pari de ne pas ennuyer le spectateur mais également de le faire réfléchir. Pas seulement sur la justice ou la question de la peine de mort, qui dérange toujours de nos jours, mais également sur la vérité, la différence, et les préjugés.
On retrouve ainsi un Henry Fonda des plus convaincants dans son rôle de juré qui cherche avant tout à établir la vérité, l'entière vérité, avant de se prononcer sur la condamnation ou l'amnistie d'un jeune homme issu d'un milieu défavorisé et accusé (à tort!) de parricide.
L'intérêt de ce film provient en grande partie de son ton, volontairement argumentatif tout du long. Ainsi on peut suivre l'évolution des points de vue des autres jurés, qui souhaitent dans un premier temps la condamnation à mort puis, progressivement, pèsent le pour et le contre, évaluent les arguments et les contre-arguments des uns et des autres, font finalement la part des choses, un par un, argument par argument.
Le cadrage est soigné et les propos sont du genre acerbe, pas superflus du tout selon moi, ils ajoutent même au réalisme prodigué par de très bons acteurs qui donnent au film une crédibilité et une force permanente, qui permet véritablement au spectateur de se sentir impliqué dans cette prise de décision terrible qui est celle de décider si un homme doit vivre ou pas. Le cheminement philosophique de cette oeuvre est véritablement intense, et je dois dire que c'est ce genre de film, court et efficace, qui porte à réfléchir le mieux et surtout, le plus longtemps.
On oublie facilement le téléfilm du samedi après-midi sur M6, mais on comprend aisément que 12 hommes en colère demeure dans les anales et premier dans le classement des meilleurs films de Sens critique.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.