Avec ce huit clos en extérieur Kitamura nous plonge directement au cœur de son film. Fini la sempiternelle introduction d’une bande de jeunes qui part s’éclater le temps d’un week-end. Pas de quarterback, de pom-pom girl ou de geek fumeur de joints (clichés dont La cabane dans les bois s’était intelligemment moqués). Ils sont en co-voiturage, ne se connaissent pas pour la plupart. Au bout de 10 minutes la première balle fuse et le sang éclabousse l’écran. Une unité de lieu qui permet ainsi de profiter au maximum d’un budget sûrement serré.
Kitamura peut alors commencer à mettre en scène son jeu du chat et de la souris, entre un tireur fou et des personnages pris au piège derrière la carcasse de leur voiture. Point difficile dans ce genre d’exercice, renouveler régulièrement son script pour éviter de stagner et de se répéter. De par les réactions dans l’ensemble cohérentes des protagonistes le film tient la route et avance grâce à une pulsion de survie permanente, où chaque faux pas peut être sanctionné d’une mort définitive.
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