Dragons apparaît sans doute comme ce que Dreamworks a fait de mieux, le seul film d’animation capable de rivaliser avec le maître Pixar. Malheureusement, le deuxième volet n’est vraiment pas le grand film vanté depuis sa présentation à Cannes. Il est avant tout un grand tour de force technique. Et c’est vrai que sur ce point, Dragons 2 impressionne. Les scènes de voltige donnent le vertige et l’animation fait preuve d’une fluidité à toute épreuve. Bref, techniquement, et même du point de vue de la mise en scène, difficile de reprocher quoi que se soit au long-métrage. C’est plutôt du côté du scénario que Dragons 2 ne convainc pas… du tout.

L’un des premiers problèmes, mineur par rapport au reste, concerne le méchant. Et comme disait Hitchock, « plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film ». Dans Dragons 2, le méchant est raté. Pas assez complexe. Son « combat » manque de profondeur. Ses intentions paraissent superficielles, un peu bêtes. Et c’est dommage car, à travers lui, le récit soulève de belles choses. Des choses qu’il n’exploite pas pour finalement retomber dans des travers réactionnaires.

En particulier à cause de la place réservée aux personnages féminins. Pourtant, ça commence bien, ou presque, avec les retrouvailles d’Hiccup avec sa mère, Valka. Dont on apprend qu’elle est partie parce que son mari se comportait comme un connard avec les dragons. Soit un antispécisme appréciable dans un film qui, tout du long, tente de mettre les animaux légendaires au même niveau que les hommes (moins pour les moutons par contre…). Notons que les amateurs de chat pourront regretter que les dragons ne soient plus assimilés à de gros félins, comme dans le premier épisode, mais à des chiens (les dragons lèchent à tout-va, vont chercher des objets quand on les lance, se sentent le cul…). Pourtant, dès l’instant où le père retrouve son fils et son ex-femme, le film bascule. Moins sur la question du spécisme (encore que l’idée d’une réserve naturelle pour les dragons est finalement évacuée au profit d’un gros caillou où les dragons sont domestiqués) que sur celle du féminisme. Valka redevient la femme aimante, qui doit absolument revenir au village...

(suite de la critique à l'adresse ci-dessous)

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le 27 juil. 2014

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