Enfin une adaptation live intéressante !

3 ans après Miss Peregrine, Tim Burton est de retour avec son 19e film Dumbo et disons le tout net c’est de loin son meilleur film depuis très longtemps ! (les avis divergeront sans doute : certains diront depuis Big Fish, d’autres diront depuis Sleepy Hollow etc. ) toujours est-il que non seulement cette nouvelle version est très proche de son modèle animé (Dumbo a conservé sa part d’animalité et paraît vraiment très réel) mais elle est aussi plus creusée ( logique le film dure plus longtemps) .

Si j’avais exprimé de grosses réserves lors de son annonce c’est d’une part parce que le dessin animé est l’un de mes préférés mais surtout parce que je ne voyais pas bien pourquoi Burton avait été choisi par Disney vu son Alice très décevant ( presque 10 ans plus tard la pilule ne passe toujours pas ) grave erreur ! adapter Dumbo a beaucoup de sens chez Tim Burton dans la mesure où tous ses thèmes de prédilection sont présents (les marginaux, les personnages solitaires, la famille désabusée etc.) et parfaitement mis en scène à travers une esthétique très proche des films de cirques à l’ancienne.

Certains reprocheront l’absence d’esthétique étrange ou son côté trop sage mais à 60 ans Burton évolue et n’hésite pas à prendre position sur différents sujets (sur la présence d’animaux dans les cirques ou encore sur la présence des grands groupes qui écrasent la créativité des plus petits ; une sorte de scud à Disney en somme) et c’est assez plaisant à regarder.

Pour ce 19e film, presque tous les habitués ont répondu présent à commencer par les retours de Michael Keaton et Dany DeVito qui retrouvent le cinéaste pour la 4e fois ; ils ne s’étaient plus croisés depuis Batman le Défi en 1991 ! mais surtout Eva Green qui signe sa 3e collaboration après Dark Shadows (2012) et Miss Peregrine (2016) devenant de plus en plus son actrice fétiche comme l’étaient avant elle Winona Ryder et Helena Bonham Carter ( son ex-femme ).

Soulignons également la performance des petits nouveaux dans la famille Burton à commencer par Collin Farrell mais surtout la jeune Nico Parker qui joue sa fille dans le film (elle m’a fait beaucoup penser à Winona Ryder dans Beetlejuice sans que je sache vraiment pourquoi, peut-être parce que c’était également ses débuts d’actrice)

Côté Musique, on retrouve évidemment son compositeur attitré Danny Elfman (qui fait son retour après Big Eyes) qui a rendu hommage au dessin animé en reprenant plusieurs musiques (je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher la surprise) mais aussi le groupe Arcade Fire qui reprend la fameuse berceuse du dessin animé d’origine en guise de générique de fin.

L’un de mes coups de cœur de ce début d’année.

(publié sur Facebook, le 30/03/2019)