Je ne connais ni les livres, ni le film de David Lynch, mais j’ai entendu parler comme à peu près tout le monde de Dune, de ses intrigues géopolitiques sur fond de ressource rare et précieuse : l’épice.
Disons-le tout de suite, je m’attendais à beaucoup plus de complexité sur les questions stratégiques et géopolitiques. On se retrouve rapidement avec des gentils, des méchants, et des gentils habitants du désert, les Fremens. Les renversements successifs s’enchainent dans des grands fracas de capoeira et d’effets spéciaux. A aucun moment, on ne retrouve la complexité qui fait parait-il l’intérêt de la saga de romans.
Les acteurs, sont sûrement bons, mais il est impossible de déceler leur jeu, tant leurs voix sont modulées. Par ailleurs, les décors sont étonnamment pauvres (je ne sais pas si les livres présentent un univers aussi dépouillé). On est gratifié de quelques prises de vues « aériennes » de la planète Arrakis, mais dès que les plans se resserrent sur les protagonistes, on nous sert des fonds gris floutés.
Point positif (et en même temps aussi négatif) : la bande originale composée par Hans Zimmer réussi à nous plonger dans une expérience grandiose, mais le thème principal – très au point – revient inlassablement, et finit par nous entêter.
Enfin, le rythme lent du film laisse à penser que bien davantage d’intrigues auraient pues être développées. Le focus sur les classes dirigeantes et les guerriers m’a également dérangé, et empêché de rentrer dans l’histoire. La bataille pour le contrôle de la ressource semble déconnectée du reste, ce qui donne l’impression de suivre un grand jeu de rôle, ou peu importe l’issue.